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USAGES res A ; A , les bonnets de tifsus précieux B, C D, les perles orientales E, les cigales ( i ) de ver meil émaillé, les tiares d’or & d’argent, les ri ches ceintures en broderie F, les cartifanes, les franges, les galons fur les étoffes de prix G, H, I, entroient dans la parure des femmes tant foie peu diftinguces. Les Soldats portoient des fourru res à leurs vetemens K, & leurs cafques d’airain L étoient ornés d’aigretres & de panaches volumi neux faits de plumes recherchées M. PLANCHE IX. Il n’y avoic pas jufqu’aux fuivanres A qui ne fuflènt parées d’amples robes foyeufes B, B, de riches voiles C, de calatus bordés D, & d’ef- peces de fcapulaires à bordures de même E. Les plus bas officiers G étoient vêtus du beau drap des manufaétures d’Ecbatane j & ceux qui étoient dis tingues par leurs portes ajoutoient à leurs fomp- tueux ajuftements les colliers H, les chaînes d’or, les pierres précieufes I, ôc les marques de leur diftiadion K. ' PLANCHE IJ. Les perfonnes inftruites favent que les Medes, les Perfes, les Parthes, peuples voifins & réunis que le fort des armes fit, pour ainfi dire , entrer les uns dans les autres (z), eurent i-peu-pres les mêmes vêtements & les mêmes armes. Ils emprun tèrent dans la fuite quelques ufages des nations avec lefquelles ils furent en guerre , & fe firent des ajuftements nobles, élégants, quoique très fin- guliers. On en voit l’exemple dans cet Officier Mede A. Il porte un cafque en forme de tiare des Parthes, ayant la vifiere des Grecs B , & la cola- rine des Daces C. Son corfelet écaillé D, à la mode des Perfes, eft furmonté d’une efpece de chlamyde qui lui forme une fubrevefte E. L’arc, RELIGIEUX. s les fléchés F, la lance G, 8c le bouclier H, font fes armes : des bottines écaillées I &: des fandales font fa chaufsure K. Il eft environné de quatre efpeces de trophées, formés de vêtements les plus ufités chez les Barbares. Dans l’un L, le corfet M & le cafque romain N font afsociés au Candis Parthe O. On voit dans l’autre P la tunique des anciens Perfes Q, réunie à la cocffure des Myliens. Un troifieme R préfente une longue camifole de mailles à la mode des peuples d’Éthiopie T. La quatrième S eft une forte de foutenille formée de peaux de bêtes fauvages U, dont, fuivant Héro dote , les Cafpiens 8c les Patftes étoient vêtus dans la fameufe expédition de Xerxèr. planche 14. Quoique les Barbares fufsent ennemis déclarés des Grecs 8c des Romains, ils en devenoient les alliés quand leur intérêt perfonnel I’exigeoit, 8c combattoient à leur folde, adoptant prefque tous leurs ufages. Le Sarmare A que nous préfentons ici eft au fervice des Grecs : il n’a que le corfe let B & le cafque de fa nation C j fes cuifsards D , fes brodequins écaillés E, fon cheval même F, ap partiennent au peuple dont il s’eft engagé à fui- vrelesloixj mais il eft fuffifamment caraéférifé par fon adrefse à tirer de l’arc G en fuyant : on voit à fes pieds l’étendard des Thraciens H, qui arboroient la figure de la Mort. PLANCHE IJ. NicolaÏ, dans fes voyages en Turquie, rap porte que les Mahométans avoient encore dans leurs troupes des Croates A, comme en avoienc des peuples barbares du fond du Nord, qui al- loient vêtus de peaux d’ours, coëfFés d’un bonnet d la polaque P de peaux de léopard bien moucheté. Sur le devant de cette coëffure étoit attachée la (1) Dans la planche 78 de la i ra partie, il a été fait mention des cigales d’or & d’argent que les Romains por toient dans leurs coëfFures; mais on a oublié de dire que pluficurs peuples en portoient comme eux. Taufanias nous apprend que les Athéniens, qui fe vantoient d erre aufli an ciens que la terre qu’ils habitoient, & dont ils prétendoient être fortis, jufqu’au temps de Thucydide, avoient porté dans leurs cheveux de petites cigales d'or & d’argent comme un fymbole de leur antiquité, dans la penfée que cet infeéte étoit engendré de la terre : c'étoir là une de leurs folies, ajoute, Paufanias, comme des Phrygiens, des Scythes, &c. Lps Égyptiens étoient de même, nous 1 avons dit dans 1 explica tion de la PL 57, 3 e partie. ( 1 ) Ces peuples forment trois provinces d’un même royaume*