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USAGES R fervant porte la boîte aux parfums I, qu’on brûle dans tous les carrefours où pafse la cérémonie j & divers étendards de la nation K, L, arborés à la fuite de l’idole, devancent le nombreux cortege qui d’or dinaire accompagnoit la divinité fêtée, en la fo- lemnifant par des cantiques facrés. planche <58. C’est à Memphis, autour de la fépulture d’O- firis, que s’arrangeoit la plus fameufe proceflion des Egyptiens. On partoit de fon tombeau avec fa ftatue A, avec les buftes de plufieurs Divinités B,. C, que précédoient d’innombrables Muficiens D , 8c l’on alloit en foule dans tous les environs, où. l’on avoit préparé des autels 8c des chapelles pour célébrer l’immortalité d’Ofiris. Dans la marche, E L I G I E U X 31 plufieurs Miniftres facerdotaux mêloient le fon des filtres E, E à celui des flûtes, des clairons 8c des hautbois. Quelques uns affedoient de n’y paroître que tête rafe F, d’autres, au contraire , fe couron- noient de fleurs de lotus G, & tous fe paroient de riches guirlandes H,H, qu’ils agençoienten guife d’étole fur leur rocher I 8c leur tunique de lin y n’oubliant point de fe chaufser avec des fouliers tifsus de la plante papyrus K. Quand, après un long circuit, on étoit de retour au tombeau d’Ofiris , les Prêtres plaçoient les idoles autour du palmier L qui ombrageoit fa pyramide'M , chacun lui adref- foit une priere à voix bafse, 8c on revenoit en chan tant , fuivant l’ufage, des hymnes en fon honneur, USAGES CIVILS ET MILITAIRES DES ÉGYPTIENS. PLANCHE 69. .1 /ans les occafions où les Prêtres d’Ifis expo- foientfolemnéllementleTribomos égyptien à la vé nération publique, ils l’accompagnoient des éten dards & des idoles de leurs principales Divinités. CeTribomos Aétoit compofé de trois figures, d’Ifis B, d’Ofiris C 8c d’Anubis D , réunies fur un mê me focle, comme nous avons vu que les Grecs pla çoient fur un même autel Apollon , Diane 8c La- tone. Le Tribomos égyptien étoit élevé devant le périftyle du temple, fur un brancard E, E, recou vert en partie d’un riche tapis brodé F, à glands d’or. Tous les deux jours, aux côtés de cette triple idole, on étaloit, fur des efpeces de tréteaux fa çonnés , alternativement, les buftes d’Ibis G, ceux de Sérapis, & de la Cybele égyptienne H. Le tout, conjointement avec les diverfes enseignes & limii- lacres des autres Divinités les plus révérées dans le Pays 1, K, étoit, à la fin de la folemnité, dé- pofé en grande cérémonie dans le tréfor du temple d’ifi* PLANCHE -70, Portoit-on le Tribomos proceflionnellementê On l’accompagnoit aufli de plufieurs Divinités cfer la Nation. Har'pocrate A , Eleurus B , Canope C & le Dieu Loup D commençoient la marche.- Après ces quatre idoles, venoient les étendards en relief de Sérapis E, d’Ibis F , du foleil G, 8c celui de la lune environnée d’étoiles H. On por- toitàleur fuite l’Ofiris, fous la forme d’une hi rondelle I, le célébré bœuf Apis K, 8c les enfei- gnes dorées de MacedoL, de Cneph M (1) 8c d’Anubis N. Enfin le triple autel efcorté de Prê tres 8c d’un peuple nombreux, terminoit la céré monie. PLANCHE 71. L’édifice que l’on préfente ici A, A, eft un por tique d’Antinoë , ancienne ville d’Egypte. Le P, Bernat, de qui-nous le tenons, afsure que, quoi qu’il foit du temps des Pharaons, il paroît par fa confervation, avoir été fini de nos jours. Ses co lonnes , d’une élégante proportion , font canne lées prefque jufqu’aux deux tiers du fût B, B; 1® refte eft lifse 8c rempli d’hiéroglyphes avec de pe tites pyramides, jufqu’à la plinthe, qui feule en forme la bafe C , C. De Amples tailloirs leur 1er— ( 1 ) Cneph, Divinité des Egyptiens, à laquelle ils attribuoient la création du monde. Ils fe repréfentoient ce Dieu avec un œuf qui lui iôrtoit de la bouche, pareeque l’œuf, parmi les Egyptiens, étoit l’emblème du monde.