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USAGES ranthe, & la robe fnr le violet changeant. On le défigne, comme Apôtre, par la halebarde dont il fut percé dans fon martyre , tenant en main le vo lume de ses Evangiles. S. Simon B avoir, dit-on , la vue fort foible , le crâne dégarni & le menton fans barbe. 11 porte un caraétere d’application aux livres faints, qui défigne le foin qu’il prit de fe diftinguer dans l’exercice de fon apoftolat; foin qui lui a valu le furnom de zélé. Son infiniment de martyre eft la fcie fous laquelle il expira. On le revêt ordinairement d’un manteau olivâtre, & d’u ne tunique couleur de souci. S. Jude C portoitdes cheveux courts, la barbe modérément longue & roufsârre, ainfi que fa chevelure. Sa robe, d’un rouge rompu de jaune, étoit furmontée d’une am ple draperie cannelle.il périt en Arménie par le glai ve , après avoir été percé de fléchés. S. Matthias D, le dernier des Apôtres, pour avoir été élu à la place de Judas, témoigne fa reconnoifsance par l’expref- sion de fon gefte. Il avoir de longs cheveux noirs & une barbe volumineufe mêlée de blanc 8c de gris. Un manteau bleuâtre, afsorti avec une robe feuil le-morte, forme son ajuftement. S. Matthias eft fpécialement défigné par la hache E dont il eut la tête coupée & tous les membres dépecés, DIVERS. ij HANCHE 56. S. Jerôme nous apprend que la raifon des fym- boles myftérieux dont on accompagne les Evangé- liftes, eft tirée du caraétere de leurs ouvrages. S. Marc A eft défigné par un étendard, emblème de la réfurreétion du Sauveur , dont il traite fur la fin de fon évangile , 8c par un lion, image de la voix forte avec laquelle le précurfeur, dont il parle d’a bord , annonça le Meflîe : on lui afsocie S. Pierre B, parcequ’il compofafes écrits fur ce qu’il apprit de cet Apôtre. S. Luc C eft caraétérifé par le bon net de Grand-Prêtre , le jeune bœuf 8c l’infcrip- tion, Fuie Sacerdos; pareeque le Sacerdoce de Za charie fert d’inftrudUon à fon évangile. Il étoit dif- ciple de S. Paul D , qu’on eft en ufage de placer à côté de lui. S. Matthieu E a eu pour attribut un Ange F, image de l’humanité : on indique ainfi que cet Apôtre évangélifte ouvre fes écrits par la généalogie de Jéfus-Chrift. Dieu eft né , l’Hom- me-Dieu eft mort ; à raifon de ces deux circonf- tances, on joint' le berceau & la croix du Sauveur à l’Ange de S. Mathieu. Enfin S. Jean G eft carac- térifé par l’aigle H & par deux enfants qui s’em- brafsent I, pour défigner l’Evangélifte fublime & l’Apôtre bien-aimé du Fils de Dieu. Fin des Ufages divers des Hébreux. USAGES RELIGIEUX DES ÉGYPTIENS. L PL ANC HE 57. E s Egyptiens fe vantoient d’être aufli anciens que la terre qu’ils habitoient, & dont ils préten- doient être fortis. Ce qui confirmoit leurs préjugés, c’eft que leur origine fe perdoit dans les temps fa buleux , Sc que 1 hiftoire ne difoit rien de leurs com mencements. Nos connoifsances ne font pas aug mentées à cet égard , mais les Hiftoriens les ont étendues fur le caraétere & les mœurs de ces peu ples. Ils nous ont appris que les Egyptiens étoient très fuperftitieux dans leur religion, q U ’ils furent grands inventeurs & fort zélés cultivateu rs des loix, des fciences , des arts : mais pour l’ordinaire afsez médiocres guerriers; que leur culte étoit un en- Part. 111. chaînement, un mélange abfurde de cérémonies en l’honneur d’un nombre infini de Divinités, pri— fes indifféremment parmi les aftres, parmi les plus monftrueux animaux, les infe&es 8c les objets les plus vils. Suivant la marche connue de l’idolâtrie, les Egyptiens furent les premiers inventeurs de cette quantité prodigieufe de faufses Divinités du Pa- ganifme, que fes Théologiens ont fait monter juf- qu’à près de trente mille. Il y en avoit pour toutes les parties du monde, pour toutes les paflîons, les vertus 8c les vices, pour tous les différents états de la vie. Ce vice de la religion des Egyptiens, qui étoit la religion du temps, n’influa cependant D