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USAGES M ble malfif F, qui, s’élevant en pointe, forme une efpece de pyramide. Ces monuments n’étoient quelquefois couverts que d’un toit en dos d’âne 3 celui-ci ne porte aucune infcription. On ajoute qu’au côté du derrière, il fe trouve une petite fe nêtre , par laquelle on ne voit en dedans que quel ques pierres entafsées les unes fur les autres. Au dire de Paufanias, lesSycionniens formoient plu fieurs de leurs fépulcres à-peu-près de même. Après avoir mis le corps dans une fofse, ils le cou vraient de terre ou de pierres , & conftruifoient un petit mur à l’entour 3 puis ils élevoient quatre colonnes qui foutenoient un toit en forme d’ailes déployées & penchées , comme la couverture de nos Temples 3 ils ne metcoient aucune infcription fur la fépulture. PLANCHE 41. On montre encore aujourd’hui aux étrangers , auprès du fépulcre du Sauveur A , le tombeau B que David fit élever à fon fils Abfalom. C’eft un cabinet creufé au cifeau dans une roche d’une feule piece , toute ifolée & détachée de la montagne de huit pas en quarré, hors d’œuvre. Le dedans du I L I T A I R E S. 19 cabinet eft tout uni ; mais le dehors eft orné de douze colonnes de la même pierre C, C. Le haut ou la couverture du monument eft fait en forme de pyramide conique, afsez haute D, très large par la bafe à plufieurs aflifes, avec moulures, & cou ronné d’un grand fleuron E. Tout l’édifice peut avoir quatre ou cinq toifes de hauteur : il eft cir culaire dans fa partie fupérieure , mais quarré dans l’inférieure , Sc tout conftruit d’un feul bloc de roche. Flavius Jofeph, en parlant du monu ment d’Abfalom, dit que c’étoit une fimple co lonne de marbre, diftante de trois cents pas de Jé- rufalem. Faut-il l’en croire? Les voyageurs afsu- rent que tous ceux qui pafsent auprès de cette co lonne y jettent une pierre, & qu’il y en a un fi grand amas, qu’il cache prefque tout le bas du monument : il eft entouré de plufieurs autres fé- pultures très fimples. Des antiquaires préfument que la quantité de pierres jettées par les voyageurs contre la colonne d’Abfalom, en ayant occalionné la démolition, 011 a pu conftruire par la fuite, dans l’endroit où elle étoit, le tombeau creufé dans le roc, qu’on voit encore aujourd’hui. USAGES MILITAIRES DES HÉBREUX. PLANCHE 43. e s premiers Ifraélites n’eurent d’abord pour armes que des bâtons , des frondes A , des arcs & des fléchés B, C 3 leur état de Bergers les difpen- foient d’en avoir d’autres 3 mais lorfqu’ils devin rent guerriers, qu’ils eurent des ennemis à com battre , ils fe fervirent d’épées E, de poignards D, de dards & de javelots F. Comme dans toutes les viétoires qu’ils remportaient fur les Idolâtres ils héritoient de leurs armes & de leurs accoutre ments militaires, ils eurent bientôt des boucliers G , des cafques H, H , des cuitafses I & des bo- tines pour couvrir les jambes 3 ils firent des lances de leurs bâtons K , & fe trouvèrent à armes égales avec tous leurs ennemis. Ils avoient fur eux l’avan- tage que les frondeurs Ifraélites étoient d’une adrefse inconcevable, jufqu’à frapper même un cheveu 3 d’une légèreté à la courfe , jufqu’à égaler la vîtefse des chevreuils, & qu’en outre ils étoient prefque tous ambidextres, lançant des deux mains des pierres avec la même force, la même juftefse & la même fureté. Après le pafsage de la mer rouge ils fe faifirent, fuivant leur coutume, de toutes les armes des Egyptiens que les flots jette- rent à bord, & l’on vit alors leurs boucliers, leurs cafques ornés d’hiéroglyphes & d’animaux adorés chez ces peuples : la plupart de leurs drapeaux 8c de leurs corfelets étoient couverts de ces lignes idolâtres 3 mais le fanatifme ne dura pas long temps 3 ils y fubftituerent les lignes confacrés à la nation, & les marques diftinétives qui conve- noient au peuple de Dieu , 8c qui étoient fans mé lange d’aucun attribut du paganifme. Les Ifraéli- tes n’étoient jamais armés qu’à la légère 3 ils n’a- C ij