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IO COSTUME DE ment le partage des membres à réferver fe fit après l’avoir dépouillée. L’ufage étoit d’égorger la fé condé vidime , tandis que la première fe confu- moir j continuant ainfi jufqu’à la fin des divers fa- crifices. PLANCHE 2 J. D A n s le facrifice de l’expiation folemnelle , une des plus grandes cérémonies des Ifraélites, le Prand-Prêtre A , après s’être lavé, non feulement les pieds 8c les mains, comme dans les facrifices ordinaires, mais encore tout le corps, & avoir fait plufieurs afperfions dans le Tabernacle, n’étant vêtu que de fimple lin , comme les autres Prêtres, reprenoit enfin fes ajuftements pontificaux, B. Il offroit d’abord un bélier en holocaufte C , 8c un veau pour fes péchés & ceux de fa famille j enfuite on lui préfentoit deux boucs qu’il tiroir au fort. Celui fur qui le fort tomboit, étoit immolé pour les péchés du peuple. Dès que l’animal étoit égor gé, le Grand-Prêtre frottoir les cornes de l’autel des holocauftes, & y faifoit plufieurs afperfions du fang de cette victime. Il préfentoit à Dieu l’autre bouc D, lui mettoit la main fur la tête , confef- foit fes péchés 8c ceux du peuple, dont il chargeoit avec imprécation la tête de l’animal ; 8c après ces cérémonies, il le faifoit conduire au milieu du défert, où on le jettoit du haut d’un rocher dans un précipice fi affreux, fi hérifsé de pointes, qu’a vant que le bouc fût à demi-tombé , fes membres étoient totalement brifés & réduits en pièces ; on donnoit à ce bouc le nom d’Haçaçel ou à’Emrfsai- re , qui fignifie envoyé dehors. Le jour de l'expia - rion folemnelle étoit l’unique où le Grand-Prêtre feul entroit dansl’intérieur du fanétuaire, 8c pou- voit s’avancer jufqu’au pied de l’arche fainte. La mer d’airain E n’a été introduite ici que par fim ple curiofité j on la reproduira plus à propos dans Ja fuite. planche 24. Entrons dans le détail des principaux meu bles du Temple de Salomon. La mer d’airain A , que ce Roi, fils de David , plaça dans le Temple de Jérufalem, à l’imitation de la pifcine que Moyfe avoir fait faire , par l’ordre de Dieu, pour le Ta bernacle , étoit une grande cuve ronde, de cinq ISRAÉLITES. coudées de profondeur, de dix de diamètre d’un bord à l’autre, 8c d’environ trente de circonfé rence. Elle étoit bordée d’un cordon orné de pom mes , de boulettes entremêlées de têtes de bœuf en demi-relief, 8c portée par douze bœufs, dif- pofés trois à trois en quatre grouppes B, qui laif- foient pafsage à autant de robinets C attachés à l’efpece de colonne creufe qui formoit le pied du vafe. Le tout étoit élevé au milieu d’un grand baf- fin D , D fur un focle de bronze , orné de fculp- rures E. C’eft dans ce grand réfervoir, qui rece voir l’eau de la mer d’airain , que les Miniftres du Seigneur F, G, H lavoient leurs pieds & leurs mains en entrant 8c en fortant du Temple, avant 8c après l’immolation des vidâmes. Quant aux ani maux deftinés pour les facrifices, on les lavoir dans de petits vaifseaux que nous expoferons dans la planche qui fuit. La mer d’airain du Temple dif- féroit efsentiellement de la pifcine du Taberna cle , en ce que celle - ci fervoit également à la pu rification des Prêtres, à celle des viétimes, & de quiconque étoit fouillé de quelque impureté lé gale j au lieu que la mer d’airain ne fervoit qu’à la purification des Miniftres du Seigneur. PLANCHE 25. Outre la mer d’airain ainsi nommée à caufe de l’immenfité du vaifseau, il y avoit dans le Tem- ple dix petites cuves de bronze A pour y laver les portions des victimes C, D, E qu’011 offroit en holocaufte F, G j c’étoient des vafes quarrés, fou- tenus par des Chérubins B, 8c élevés fur des fo- cîes, dans un réfervoir monté fur quatre roues. Ce réfervoir avoir de fortes mains, propres à le traî ner d’un lieu à un autre , fuivant les befoins. Du milieu de chaque face des cuves, fortoientdes tê tes d’ange, de bœuf, d’aigle 8c de lion, fculptées en relief. On fit dix lavoirs de cette forte, qui fu rent placés, cinq à la droite, cinq à la gauche du Temple, entre l’autel des holocauftes 8c les de grés qui conduifoient au veftibule. PLANCHE i6. C e feroit ici le lieu de faire quelques obferva- tions fur la magnificence, l’inttombrabilité des meubles rares dont Salomon enrichit le faint afy- le, 8c fur la différence qu’il y avoit de ces meubles