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î COSTUME DE les épaules avec deux pierres précieufes C, C, où le ratiorial D écoic attaché. D’autres Ecrivains croient que le Grand- Prêtre n’avoit jamais d’au tre éphod ( i ) ; mais il n’y a rien dans les livres faints qui indique cette ceinture pour l’éphod du Grand - Prêtre , & au contraire tout vient à l’appui de l’éphod généralement adopté. Confultons l’exo de. On y lit : » ils feront l’éphod d’or , d’hyacin- » the, de pourpre, d’écarlate teint deux fois , d’un *> ouvrage excellent, varié, fait au métier. L’éphod » aura fur les épaules deux ouvertures, dont les » extrémités fe rapprocheront & fe rejoindront » quand on l’aura mis. La ceinture qui fera atta- » chée à l’éphod, fera de la même tifsure «. Ch. XXVIII, v. 6, 7 Sc 3. PLANCHE 19. Nous expofons dans ce grouppe retracé à la porte du Tabernacle A , le contraire du Grand- Prêtre , orné de fes ajuftéments pontificaux B , avec un Prêtre ordinaire, vêtu de fa tunique de fin lin , & paré de l’éphod facerdotal C. Cette oppofi- tion, qui fait fentir la différence des coëffures & celle des vêtements des deux Miniftres , rappelle en même temps l’uniformité de leur chaufsure D. Il eft décidé que les Ifraélites portoient ordinaire ment des fandalçs; mais aucun Commentateur ne çontefte que , dans le Tabernacle, les Prêtres ôc le Pontife même ne fufsent déchaufsés. La pifci- ne, qui étoit dans le parvis , y étoit placée eflen- tiellement pour laver leurs pieds, quand ils en troient dam le lieu faint, ou qu’ils en fortoient. C’étoit pour eux une anffi grande indécence de (1 ) Les deferiptions qu’en font les plus favants Interprè tes, celles qu'on trouve dans Flavius Jofeph, celle de Royau- mont, dans fes ligures de la Bible , & fur-tout le procédé contradictoire de ces mêmes Ecrivains, qui, après avoir dé voilé leur fyftêmc de la ceinture pour tout éphod, expofent dans le même ouvrage la repréfentation du Grand-Prêtre , vêtu de l’éphod généralement adopté, c’cft- à-dire, refsem- Idant à une cfpcce de dalmatique, ou de chafuble raccour cie , faite d'une riche étoffe en broderie, fermée par les cô tés, & qui ne venoit qu’a demi - corps : toutes ces circonf- tances combinées nous perfuadent que le fyftêmc de l'école eft hafardé, d'autant qu’il çft contraire à l’opinion des Commentateurs les plus éclairés, & à la pratique des Artif- ISRAÉLITES. faire leurs fondions en préfence du Seigneur J étant chaufsés , que de les faire tête nue : aufli avoient - ils grand foin d’attacher leur cocffure de forte qu’elle ne tombât jamais. Oii indique ici, que c’étoit après avoir offert l’encens au Seigneur E , qu’on commençoit les facrifices perpétuels qui fe faifoient deux fois par jour, l’un au lever, l’au tre au coucher du foleil. Les viéfcimes, le couteau, les vafes pour recevoir le fang, les libations, le bois, tout eft prêt, & déjà l’autel fume pour con- fumer l’holocaufte F, G , H. PLANCHE 20. M o y s e ne fait aucune mention du vêtement des lévites A, & plufieurs favants prétendent qu’il n’étoit pas différent de celui du refte du peuple. Cependant ces Miniftres, quoique fubalternes, entre bien des privilèges , jouifsoient, lorfqu’ils étoient en femaine, de celui d’être logés, ainfî que le Grand - Prêtre, dans les portiques du Tem ple (1) ; & il n’y a point d’inconvénient à croire qu’ils avoient comme eux quelque vêtement dif- ringué , quand ils étoient en fonction'(3). Nous ne nous ferons donc aucun fcrupule d’adopter l’ha bit de lévite dont il eft fait mention dans le Dic tionnaire de la Bible, qu’a publié Dom Calmer; c’eft une longue tunique de byfsus B , C , ornée par le bas d’une légère broderie , & liée fous l’ef- tomac par une courte ceinture de coton. Ce lévite- eft coëffé d’un bonnet aufli de coton , en forme de turban applati par le haut D. Comme un des prin cipaux emplois de cette efpece d’acolytes étoit de jouer des inftruments dans les marches & dans les tes les plus célébrés & les mieux inftruits dans la fciencc du Coftume. (i) Ils avoient foin du chant, de la préparation des vic times, delà garde du faint édifice, de préfenter les pateres, l’encens, le glaive facré au Pontife , & de vciliçr fur toutes les chofes nécçfsaires au/ facrifices, ainfiqucles Prêtres, (3) On fait qu’il y avoir des lévites revêtus des dignités facerdotales, même du facerdoce, & du temps d’Agrippa, ils obtinrent lapermiftion de porter dans le Temple latuni-f que des Prêtres, pareeque du temps de Salomon, 8c même de David, félon quelques Auteurs , le droit leur en avoie déjà été accordé, cérémonies