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USAGES R ouvrages , les Ifraélites des deux fexes portèrent avec tant de générofité, le cuivre , l’argent, l’or, les pierreries nécefsaires, les laines, les foies tein tes des plus rares couleurs , tout, jufqu’aux par fums les plus exquis , que Moyfe fut obligé, par l’avis même de ceux qui en avoient la conduite, de faire publier à fon de trompe, que perfonne n’apportât plus rien. PLANCHE 5. D a n s la nef, vis-à-vis le voile du fanétuaire, s’élevoit l’autel des parfums A. Il avoir une coudée en quarré, & deux coudées de haut. Recouvert de lames d’or, il étoit bordé d’une couronne B pa reille à celles du propitiatoire , & avoit au-delTus un brader d’or , des efpeces de cornes aux quatre coins C , & _, au milieu des montants, quatre an neaux D qui en facilitoient le tranfport d’un lieu à un autre. Tous les matins‘& tous les foirs le Prê tre en exercice E y plaçoit l’encenfoir F, qu’il remplifsoit du feu de l’autel des holocauftes, pour y brûler des parfums en l’honneur de Dieu. Les encenfoirs étoient alors en forme de cafsolettes G, G, de coupes ou de réchauds H, & ne refsem- bloient nullement aux encenfoirs à longues chaî nes , dont on fait ufage dans nos Eglifes : on peut en juger par ceux qui font ici tracés, d’apres des Auteurs dignes de foi. PLANCHE 6. L a table des pains de propofition A étoit placée du côté du feptentrion , en face du chandelier à fept branches. Elle étoit de bois de féthim, cou verte de lames d’or, couronnée d’une bordure à jour B , comme les meubles précédents, &r ayant comme eux des anneaux C & des leviers D pour la déplacer avec facilité. L’ufage de cette table étoit de conferver les pains qu’on y arrangeoit toutes les femaines au nombre de douze , fix d’un côté & fix de l’autre E , E. Ces pains fans levain étoient pé tris de la fleur de la plus pure farine. On les cxpo- foit tout çhailds en préfence du Seigneur, & on les changeoit tous les jours du fabat. Les vieux E L I G I E U X î qu’on ôtoit ne pouvoient être mangés que par les Prêtres I ( 1 ) ou leurs enfants mâles K. Chaque pile étoit élevée fur un baflin d’or F , & furmon- tée d’une foucoupe d’un petit vafe auffi d’or G. En confacrant les pains de propofition au Seigneur, on y joignoit l’offrande d’un vin exquis H, & de l’encens le plus précieux. Les diverfes tourtières L, M , N , où l’on faifoit cuire ces pains , fuivant la forme qu’on vouloir leur donner, font retracées au pied de la table & fur les marches où elle eft pofée. planche 7. Des Commentateurs prétendent qu’entre cha que pain que l’on couvroit de légères feuilles d’or, il y avoit de petits rouleaux auflî d’or, foutenus par des fourchettes A, A, de même métal. Ces fourchettes étoient fixées à la couronne de la ta ble } le manche pofoit à terre B , Sc les branches s’élevoient à la hauteur des piles C , C. Les rou i leaux fervoient à donner de l’air aux pains , & em- pêchoienr qu’ils ne fe moiiîfsent. Il écoit arbitraire de les faire cuire dans des tourtières quarrées ou rondes. On préférait néanmoins les pains quar- rés D, D, fur - tout quand on les foutenoit par des fourchettes. Le vafe E , pour le vin qu’on of frait au Seigneur , étoit toujours expofé avec les pains de propofition. planche 8. D u côté du midi, & à l’oppofite de la table des pains de propofition , éroit le chandelier d’or battu au marteau A, A. Il étoit creux, & du poids d’1111 ta lent , environ quatre mille huit cent livres de notre monnoie. Sur fon pied s’élevoit une tige B , d’où partoient fix branches qui s’écartoient en s’arron- difsant C , C. Elles étoient ornées de fleurons, de lis, de petites boules, de pommes, de grenades & de coupes j le tout au nombre de foixante - dix. Les coupes foutenoient des lamperons amovibles, D, où l’on mettoit la mèche & l’huile. Ces or-* nemens étoient faits avec la plus grande délica- tefse & de l’or le plus pur. L’autel des parfums % ( 1 ) L'Ecriture remarque que fi David en mangea dans vin cas extraordinaire, ce ne fut que par néceflité, & dans uu temps où la faim le difpcnfa de la rigueur de la Loi. A ij