SOCIÉTÉ ANONYME D’AMEUBLEMENT 26, Avenue de VOpéra. u centre des quartiers les .plus opulents de Paris, il est un magasin immense, aux vitrines duquel on est toujours sûr de voir arrêté, comme en extase devant les magni ficences qu’elles renferment, artistes ou gens de lettres, gens de goût ou Amateurs. Cette Maison est celle de la Société d’Ameublement ; ces vitrines nous en disent assez long sur le sens delà décoration que possède au plus haut degré M. de Marnyhac, l’habile Directeur de la Société. Ce sont des œuvres d’art, dans toute l’acception du mot, que les meubles et les bibelots entassés dans les Salons de la Société d’Ameublement ; entassés, avons- nous dit, mais avec une science exquise, qui sait com biner les formes et les couleurs en de radieuses sym phonies. Tous les styles, depuis la Renaissance jusqu’à la fin du xviii 6 siècle sont représentés là, non pas sottement copiés par des ouvriers à l’esprit vulgaire et plat, mais interprétés par de véritables artistes. Car les magasins de la Société d’ameublement réunissent les uns et les autres. N’a-t-elle pas déjà meu blé un grand nombre des plus élégants hôtels de la plaine Monceau et des deux faubourgs? N’a-t-elle pas exécuté, avec un talent qui fait l’admiration de tout Paris, la somptueuseidécoration de l’Hôtel Continental ? Ne vient- elle point de terminer avec un art consommé, la déco ration de l’hôtel du Figaro. Que de toutes parts l’on confie à la Société d’ameublement la décoration de mai-