— 301 — au point de vue plus sérieux de leur santé. C’est en effet la santé qui doit ici nous occuper avant tout. Nous ne voulons pas dire que le chocolat soit un remède au sens exact du mot ; il est plutôt, pour certains tempéraments, le moyen de se passer de remèdes. Les personnes qui sont soumises aux crampes, douleurs d’estomac, spasmes nerveux de la région épigastrique, cherchent trop souvent dans les prépa rations purement pharmaceutiques, dans les pilules, les extraits divers, un soulagement qui n’est le plus souvent que tout à fait palliatif et temporaire. Ne vaudrait-il pas mieux modifier les conditions elles-mêmes de l’alimenta tion, et donner à l’estomac l’habitude de digérer des choses stimulantes, fortifiantes et reconstituantes. Le chocolat remplira parfaitement ce but. Il sera ainsi un excellent topique contre l’anémie, les pâles couleurs, les spasmes et les tiraillements d’estomac. Les personnes faibles de poi trine feront bien aussi de s’accommoder à cet usage. Bien préparé, cet aliment se prête avec une facilité merveilleuse à toutes les fonctions de l’assimilation. C’est un topique efficace et puissant. Nous avons voulu ajouter ces quelques renseignements sur l’emploi du chocolat. Ils compléteront parfaitement ce que nous avons dit dans le cours de notre section d’hygiène sur l’alimentation. Mais il nous reste à dire que les chocolats de la Compagnie coloniale sont faits avec le soin le plus minutieux. Rien n’est livré au hasard dans cette fabrication. Tous les produits sont sévèrement examinés dès leur arrivée dans les ateliersjde la Compagnie, et l’on n’accepte que ceux dont la qualité est absolument recommandable. On rejette donc les cacaos qui, dans la route, se seraient avariés. Quant aux procédés de fabri cation, ilsréalisent ce que l’on peut désirer de plus parfait, de plus scrupuleux. Le public a depuis longtemps rendu à cette importante Compagnie la justice qui lui est due, car la consommation de ses chocolats est immense, et cependant les prix de vente sont toujours sérieux et n’attirent pas l’acheteur par l’appât d’un bon marché qui ne recouvre le plus souvent, hélas ! que l’infériorité réelle des produits et de la qualité.