rue à l’autre , les efcorte à travers les airs. Toute cette proceffion arrive à l’églife pour entendre la Mefiie. Ce fpeétacle efl orné de troupes de cavalerie, vêtues d’ha- billemens chamarrés d’or ôe d’argenc, pour faire honneur à la fête. Le tout finit par un repas public dans l’une des maifons des Confrairies ou Tribus de la ville. Telles étoietit auiïï les repréfentations publiques de l’hiftoire de l’ancien & du nouveau Teftament, qui étoient autrefois ufitées. On les appelloit les Myfteres. On chante dans les principales églifès de prefque tous les Cantons catholiques, aux quatre Dimanches de 1 ’Avent, une Méfié en mufique, dite la Mejje de F Ange. On l’ap pelle aufli l’OlFice de Rorate , parce que pendant l’Avent l’Eglife chante : Rorate, Cœli, dejuper, nubes pluant juflum. Dans plufieurs de ces églifes, le myflere de XAn nonciation efl; repréfenté pendant l'Office par un écolier habillé en Ange , qui paroît fur un petit théâtre élégam ment décoré; il adrefle en chantant la falutation angéli que à la Vierge , qui efl fur un oratoire placé fur un autre petit théâtre vis à-vis de lui. La jeune Demoifelle qui repréfente la Vierge, lui répond en chantant. Tout ce fpe&acle fpirituel fe fait en allemand. Tous les ans le 22 Juin, jour de l’anniverfaire de dix mille Martyrs , le Magiflrat, Souverain du Bailliage de Cam, village paroiffial fur les bords du lac de Zoug , dans le Canton de ce nom , fait cuire dans de grandes chau dières une énorme quantité de millet, & le fait diftri- buer aux pauvres dont l’affluence, comme on le penfe, efl; toujours très-confidérable. Il efl d’ufage de donner une paire