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DE LA SUISSE. 483 » de GeJJher, comme le foleil fort d’un nuage. Les ha- » bitans de Berne , portés par caraélere , & fur-tout par » éducation , au plaifir ôc à une vie oifive , ne s’occupent » guere que de leur politique , qui confifte dans l’art de » parvenir aux emplois. Us polfedent beaucoup de talens » naturels qu’ils cultivent peu. Gouvernant un pays qui » égale le tiers de la Suilfe entière, ôc l’objet de la ja is loufie de leurs voifins, ils fembient s’être approprié ce « vers de Virgile ; Tu regere fmperio populos, Romane, memento. » Le pays de F~aud, fournis à leur domination, paroît » être un climat différent du relie de la Suilfe. Ses habi- *> tans fembient fe reffentir de la douce influence d’un air » plus pur , ôc des rayons du foleil, réfléchis avec plus » de chaleur de la furface du lac Léman. Us font gais , » légers, ôc plutôt François queSuiffes. A l’extémité » de ce badin, Genève s’éleye du milieu des eaux , deve- » nue aujourd’hui , par l’induftrie de fes Citoyens, un » gouffre de richeffes, le fiege du luxe, des arts ôc des J» fciences. Dans le V*allais , ôc dans la plupart des petits » Cantons, on ne voit que des mœurs rulïiques ôc fim- » pies, mais qui contrarient fouvent la fineffe des Italiens. *> En général, les progrès de l’induftrie , de l’agriculture, » de tous les arts, ont été beaucoup plus grands dans » la Suilfe proteftante. Les fêtes des Saints , ôc les Cou la vens abolis , ont rendu à la fociété un grand nombre de »> bras & de jours autrefois perdus ». M. le Chevalier de Boufflers ( ) a dit du Vallais > Cîp) Lettres pendant fon voyage en Suilfe, a Madame la mere, p. >J. en Suifle . 1771, i n . Iit Tome mi, Ppp