478 TABLEAUX les jeunes gens font ici portés en général à toutes les folies du luxe. Audi, malgré les loix fomptuaires, dépen- fent-ils plus dans une femaine que leurs ancêtres n’euf- fent fait dans un an. En un mot, le luxe monte plus haut tous les jours, & tous les réglemens ne font pas allez puiffans pour le réprimer. Au Canton de Berne, les payfans d’un âge avancé portent de longues barbes comme eeux de la Forêt-Noire. M. .indreas (yo) dit qu’en arrivant à Berne il s’étoit prefque cru en Turquie, lorfqu’il apperqut les Dasnes, toutes bien mifes , porter un voile de Florence pour dé rober les grâces de leur vifage aux yeux profanes des hom mes. Bar bonheur , ajoute-t-il, bientôt je remarquai que les hommes ne -portent point ici de turbans , mais nos chapeaux ordinaires y cela me tira au plutôt de mon erreur pleine d'effroi. Ce voile garantit les Dames non-Jeulement du foleil } mais encore contre le vent, quun beau minois craint avec raifon, SC , ce qui ejl auffi important , contre les guêpes SC les mouches. A Baden, dans l’Argeu, les femmes portent des coëffes d’une large & merveilleufe ftrudure , avec des oreilles épatées. — Depuis Thoun jufqu’à Berne, les payfanes portent des chapeaux d’homme , noirs, rabattus ; dans le Canton de Fribourg, de jolis chapeaux de paille, & de puis Roche jufqu’à Aigle > de très - grands chapeaux de paille, dont le milieu s’élève en forme piramidale. — Dans le pays de Nand jufqu’à Genève & Neuchâtel, un habit (jo) Ibidem, p. id*: