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DE LA SUISSE. 471 des grands hommes faujfement foupçonnés de Magie. C’eft dommage que ce livre & d’autres de ce genre n’aient pas leur place dans toutes les Chancelleries de l’Allemagne 6c de la Suifle, à côté de là Caroline (jp)qui contient (40) une loi de mort contre les forciers. Réglé générale, fuivant M. le Préfident de Montef- qnieu (41), on peut lever des tributs plus forts, à pro portion de la liberté des fujets ; 6c l’on eft forcé de les modérer à mefure que la fervitude augmente : cela a tou jours été, 6c cela fera toujours. C’eft une réglé tirée de la nature, qui ne varie point. On la trouve par tous les pays, en Angleterre, en Hollande 6c dans tous les Etats où la liberté va en fe dégradant jufqu’en Turquie. La SuiJJe femble y déroger, parce qu’on n’y paie point de tributs; mais on en fait la raifon particulière, ôt même elle con firme ce que l’Auteur de l’Efprit des Loix a dit : Dans ces montagnes Jlériles, les vivres y font Ji chers, SC le pays efl fi peuplé , qiiun SuiJJ'e paie quatre fois plus à la nature, quun Turc ne paie au Sultan. Un Suifle lettré , avec lequel j’ai eu occafion d’avoir divers entretiens, me faifoit cette obfervation : Prefque tous les Hifioriens de ma nation ont été ou des Cliront- (39) Code criminel de l’Empereur Charles V, vulgairement appelle' fa Caroline, avec les obfervations de M. Vogel, Grand-Juge du Régiment des Gardes-Suifles, Paris, 1734, avec fig.—Réimprimé avec !e texte allemand à Zoug en 1743 > in-folio, avec fig. (40) Articles XXI, LIÏ 8c CIX, p. 47 , 104 8c 17*, édition de Paris. Ulric Molitor, en allemand Muller, eft auteur d’un livre rare, intitulé : De pythonicis mulieribus. Conflantice, 1489, in-4°. (41) De l’Efprit des Loix, livre XIII, chap. XII, p» Interne II, (Ha vres. Londres, 1765, in-11.