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'DE LA SUISSE. ouvriers s’épuifent par l’ufage exceflîf de l'eau de cerifes St d’autres liqueurs fpiritueufes, & à force de prendre du café. Autrefois ils buvoient beaucoup de cidre; mais le tranfport des fruits fecs du pays-en Hollande, a caufé de l’augmentation fur le prix de cette boifl'on, qui s’eft montée à cinq lois le pot. Depuis que l’ufage de l’eau-de-vie a faic de fi grands progrès, les Marchands fallifient fouvenc l’eau de cerife avec celle de pruneau. On a obfervé en beaucoup d’endroits, que les payfans font ordinairement ufés à quarante ans, dépériflement qu’on attribue à leur habitude de boire de l’eau-de-vie. L’art des (2j) vaifleaux eft très-ancien, & rien n’efi; plus inconnu que fon origine ; les uns veulent que cet art ait commencé avant le déluge, d’autres après. Ce qu’on fait de plus certain, c’eft que les premiers (26) na vigateurs fe fervirent de radeaux; aux radeaux fuccéde- rent de petites barques faites de joncs ôc de rofeaux , 6c qu’on garnifl'oit de peaux de bêtes. Un marin ayant re marqué que ces efquifs relfembloient allez à un tronc d’arbre creux, s’avila de réalifer cette idée. En creufant des arbres, il trouva effe&ivement le moyen d’avoir des barques beaucoup plus folides ôc plus propres à la navi gation que tout ce qu’on avoit eu jufqu’alors. Tels font encore les bateaux longs ou canots dont on fe fert fur (2.5) Moncbablon , Di&. abrégé d’antiquités , p, 42.2,. Paris, 1760, in-11. Voyez aulîi Cluverii Germania antiqua , lib. I, cap. XVJ1I, p. 15; & 15y» Lugduni Batavorum , 1651, in-foLio, cum f.g. 8c Huet, Hiftoire du Com merce 8t de la Navigation des anciens, p. zy. Lyon, 1763 , in-8°. (16) L’Ingénieur Gejfmr, de Zurich, a fait honneur de l'invention de- navigation au Dieu de la tendreffe, à l’Amour.