4J4 TABLEAUX Plus l’oreille étoic dure & l’œil mal éclairé , Plus on crachoir de phlegme à grand peine attiré, i Plus on avoir de goutte & d’autre béatille, Plus on avoir perdu de dents de leur bon gré, Plus on marchoit courbé fur fa grofle béquille, Plus on étoit enfin digne d’être enterré, Et plus dans vos remparts on étoit honoré ; O Sparte, Sparte, hélas! qu’êtes-vous devenue? Dans beaucoup de villes & villages de la SuifTe catho lique , les femmes affilient à l’enterrement de leurs maris , les enfans de l’un ôt de l’autre fexe à celui de pere & de mere ; après les hommes , on y voit paroître les plus proches parentes du défunt. On porte en terre les morts habillés ; fi le défunt a été Chevalier , il a des éperons aux pieds, ôt lorfque c’eft un Prêtre, il eft étendu dans la bierre , le vifage découvert, ayant un furplis par-deflus fon habit noir , ôt entre les mains , un calice (12) en cire. Les enterremens fe font toujours en plein jour ; ôt cepen dant tous ceux qui y affilient portent des flambeaux ou bougies allumées. Les Dames de qualité à Soleure por tent le deuil, ayant un grand voile noir. Il eft des bourgs ôt même des wlles en Suifle où l’ufage fubfifte de faire à l’enterrement foraifon funebre du défunt, quelque baffe que foit fon extraêlion. Un bourgeois ou un payfan fait l’office d’Orateur : cette coutume bizare fe perpétue, parce que les héritiers donnent une honnête rétribution ; on an nonce auffi aux affiftans celle que ces mêmes héritiers font (**) (**) La dre réfifte à la corruption*