DE LA SUISSE. 4 ; 3 taine d’années, l’impatience des jeunes-gens à parvenir aux premières charges du Gouvernement leur a fait franchir de temps à autre les bornes du refpecl, ôt plufieurs d’eux ont été allez préfomptueux pour fronder les confeils des anciens peres de la Patrie , fans fe fouvenir que la pru dence fortifiée par l’expérience eft attachée au vieillard; les Gouvernemens, où font arrivés de pareils écarts, n’ont pas été heureux, 6c fouvent les citoyens ainfi que les fujets ont fouffert de l’ordre inconfidéré des trop jeunes Sénateurs. Je ne puis m’empêcher de rappeiier ici le reproche quefaifoit à la jeuneffe téméraire de fon temps le Neflor des Aca démies de France. Voici comment Fontenelle parodia ces \ers d'Ovide (n). Magna fuit quondam capitïs rever entia cani. , Jnque fuo pretio ruga fenilis erat. 11 falloir n’erre vieux qu’à Sparte, Difenc les anciens écrits, Grand Dieu! combien je m’en écarte ! Moi qui fuis fi vieux à Paris. O Sparte, Sparte, hélas! qu’êtes-vous devenue ? Vous faviez tout le prix d une tête chenue. Plus dans la canicule on étoit bien fourré, Plus on déraifonnoit au fein de fa famille, Plus on épiloguoit fur la moindre vétille, : - t-*;p tu) Lib. V, faft. verf. 57 & 58, p. 18 j (inter illius opéra, cum notis variorum , tom. III. Lugduni Batav,, 1661, in-8°, cumfig.), LU 2