358 TABLEAUX très-rigoureufement puni, Tans diftin&ion de rang, pac des amendes pécuniaires , par la privation des charges & par l’emprifonnement. Dans le nombre des loix fomp- tuaires , on doit remarquer celle qui défend à toutes per- fonnes , excepté aux étrangers, l’ufage des voitures dans l’intérieur de la ville. Les perfonnes en place ou diftinguées par leurs richefîes, s’y font porter en chaife. M. Coxs écrit que Zurich, eft de toutes les grandes villes de la Suiffe celle qui a confervé le mieux l’efprit d’indépen dance qui originairement caraclérifoit la nation. Ses Ma- giftrats, moins fournis qu aucuns de ceux des autres Can tons à /’influence des Cours étrangères , ne conjultent que le bien réel de leur pays ù 1 Vavantage de la Confédéra tion helvétique ; SC fa régence , regardée comme la plus libre SC la plus jufle des Treize Cantons, lui donne fur la Die te générale un afcendant conjidérâble , quelle doit moins à Jon pouvoir, qu’à l'opinion que l’on a de fort intégrité. Le Do&eur Burnet, Evêque de Salifbury , qui écrivoic à la fin du dernier fiecle, a donné le détail fuivant (8) fur les moeurs de Zurich. En le rapprochant de celui de nos jours , où les modes & le goût des étrangers ont fait de grandes révolutions, on peut aifément en obferver le concrafte. « Ou remarque à Zurich l’ancienne fimplicité y> des Suiffes, telle qu elle étoit du tems que le vice & la » vanité ne l’avoient point encore altérée. Les femmes vi- » vent dans une fi grande retenue, qu’elles ne voient fa- (8) Voyages de Suiffe , d’Italie > 8tc. en 1685 Sc i6Z6,p. 77-79, Rot terdam , 1690 , in-iz.