DE LA SUISSE. 35J vice militaire chez l’étranger, favorifa infiniment les progrès du commerce. Daniel YRermite (4), natif d’Anvers , Secré taire du grand Duc de Florence , ôc qui mourut en 1<51 3 , a écrit que les Zurichois trouvent leur honneur à être tran quilles , & que , malgré les titres de préféance , ils ne fe prêtent à aucun fentiment d’ambition eu de vanité, mais qu’ils fe contentent d’être libres , ôc de n’être liés par aucune autre alliance que celle du Corps helvétique ; ce qui fait aufjl que leur ville furpajfe toutes les autres de la SuiJJ'e en beauté , en population , en commerce dans l'affluence des étrangers. C’eft ainfi que s’exprimoit bob- fervateur d’Anvers, ville réputée l’une des plus riches villes du monde, avant qu’Amfierdatn lui eût enlevé prefquetout fon commerce , ôc que les Rollandois fe fufient emparés de l’embouchure de YEfcaut fur lequel les plus gros vaif- feaux pouvoient remonter jufqu’à fon port. M. Hirfchfeld, Gouverneur des Princes de Holflein , & aujourd’hui Profefleur à Kiel, célébré , dans fes let tres (j) fur la Suifie , l’urbanité de la ville de Zurich; & ce favant voyageur dit que la maniéré de vivre s’y fait diftinguer par un dehors tranquille & qui annonce le contentement. Je traduirai ici la fuite de ces obferva- tions. « L’étranger remarque de grandes richefies à Zurich. » Les fabriques ôc les manufa&ures en font les fources. » On aflure que les Zurichois font naturellement adroits (4) Defcriptio Helvetiæ , p, ^04 8t 510 » inter Scriptores Helvetior. Hei- ■publicæ. Lugd. Batav. El^evir. i6i-j , in-i4 , cum fig. (5) Tome I, p. 46,47. Leipzig , 176? , in-11, en allemand. Yy 2.