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33 6 TABLEAUX fes vues. Suivant Ton plan ( y i ), les enfans fe trouvent à la lin de leurs cours en état de bien parler le latin, le françois , l’allemand , l’anglois , l’italien , & avoir acquis un grand nombre de connoiflances dont on ne donne pas la moindre notion ailleurs. L’inftituteur n’avoit d’abord fongé qu’aux Proteflans ; il a cru devoir fe rendre plus utile, & a ! mettre dans ce College les Catholiques & ceux des auties Communions, avec les fages précautions qu’on a prifes pour inftruire les enfans dans la Religion qu’il plaît aux parens d’adopter. Les moeurs des habitans du Haut-Vallais, dont la plus grande partie parle l’allemand , font différentes de celles du B as-Hallais qui forme la claffe des fujets de la Ré publique , & où eft ufité l’idiôme favoyacd. On partage le Haut-Hallais en fept Dizains , dont Siott eft la Ca pitale. Ces Dizains font cara&érifés par diverfes qualités: on nomme S terre , l'agréable , à caufe de fa fituation ; Loiche , la forte, à caufe de fyn local voilln de la mon tagne de la Gemini J Rarogne, la prudente , à caufe de .la fagacité de fes habitans; Hifp ou Hiefche, la noble, parce que la plus, grande partie de l’ancienne Noblelfe du pays réfidoit dans ce bourg où elle avoit une Eglife féparée de celle du peuple , ne voulant pas invoquer le Seigneur dans le même Temple qui renfermoit les rotu riers ; le Dizain de Brieg, qui excelle en pâturages, a pour épithete celle de Dires, le Riche, & Couches en allemand ; Goms, le Catholique, à caufe de fa fermeté à (î i) On trouve l’extrait de ce plan d’éducation dans ie Mercure de France, JVlars, 1775, Paris, in-iz, p. no-izi. foutenir