328 TABLEAUX de leurs grandes culotes., puis de leurs têtes , & enfin de leur coeur, & il finit ainfi fon exclamation : Préfert- tement ils Jont ce que nous fouîmes. Mais il y a bien des obje&ions à faire contre les remarques de cet Obferva- teur critique, ainfi que contre celles du Miniftre W'atfer y qui prêche aux Appen^ellois Létabliffement des Maîtres d’école dans leurs villages. On a obfervé en Suide que les branches du Commerce ne s’y font tant étendues que depuis que le payfan a appris à lire & à chiffrer. Les pro grès littéraires de la gent rujlique, depuis l’établidement des écoles dans les campagnes, ont été tels , & particu lièrement dans la Suide Romande ou Françoije, que les payfans y lifent la gazette, & même i’Hiftoire des Ré volutions d'Angleterre, De telles connoidances parmi un peuple agrede peuvent-elles donner à la conditution de la République une folidité inébranlable i L’événe ment qui a manqué de renverfer au mois de Mai 1781 , un des plus confidérables Cantons, fans le prompt feqours de Berne, n’auroit-il pas fa racine dans l’établidement trop prolixe des Maîtres d’école? L’un de ces l/ijlrucleurs publies fut, il y a bientôt dix-neuf ans, la caufe d’une émotion populaire dans le Canton de Schweit^; il paya de fa tête fa témérité au moment que l’embrafement deve- noit général ; l’Abbaye Eirifidlen doit en conferver la mémoire dans fes annales. Le Maître d’école , au Sattel, avoir juré fa perte. Les mœurs des Grifons offrent des remarques intéredan- tes ; c’efc un peuple limitrophe de la Suide, de l’Alle magne & de l’Italie , & qui par conféquent réunit pour ainfi dire dans fon cara&ère celui de tous fes voifins. Le