DE LA SUISSE. 317 de la tranquillité générale. Il eût été bien à defirer que les anciens SuifTes euflent penfé de même à la naiflance du fchifme qui les arma les uns contre les autres. Mais la nouvelle Théologie voulait forcer l’ancienne à em- brafler fes leçons. Heureufement on efl revenu de cette s prétention. Joignons aux obfervations de M. Trumpi quelques re marques de M. Ramond fur le Canton de Glaris , dans fes notes fur les Lettres ( 32 ) de M. William Coxe. .« Les pâturages les plus élevésde la Suilfe tapiffent les » plates-formes de fes montagnes , & l’œil y cherche avec » intérêt les habitations & les troupeaux qui font les » colonies du Canton. Tout vient de ces Alpes , puif- » quec’eft-là que le bétail fe multiplie; les écabiilîemens » de la politique ne font rien ici à côté de leurs prairies. » Qu’eft-ce , en effet , que ces petites manufactures qui » nailîant d’un projet, meurent d’une concurrence, & » qui, fe jouant de l’exiftence des homntes, fe plaifent » un moment à augmenter la population pour livrer en- » fuite à la faim ce qu’elles ont promis de nourrir ? » Tout ce qui tient à la mode change comme elle, &. » tous les. produits de l’induflrie peuvent manquer aux ha- » bitans des Alpes: leurs montagnes feules ne les tromperont » point : elles font les garans éternels de leur richeffe & » de leur liberté, mais elles marquent en même temps à » leur population un terme qu’il leur feroit funefte de » franchir ; les moyens de l’augmenter, en dépit de leur (31) Tome I, p. 81 , 8i, Paris, 1781, in-8.