DE LA SUISSE. 23J Je vais copier ces remarques dont la critique m’a paru faine & judicieufe. Eh que m apprend ce livre, des Mœurs des S uijjes ? Peu ,pour ne pas dire rien. U Auteur ejl un eie ant voyageur, gâté par la réminiscence de la Capitale , à la~ quelle il facrijle toutes les obferv allons quil venait de faire au galop dans la Suijfe. Il blâme l'intolér ance des deux Communions. Il fait le procès à la Bibliothèque de Bâle, parce qiielle n ejl pas comparable à celles de quelques Bibliomanes de Paris. Ce dédain ne devoit cependant pas Vempêcher de noter ce qu il y avait de curieux. Il tourne en ridicule la Jalle où s'était ajfemblé le fameux Concile de Bâle ; mais y avie^vous bien réfléchi, AI. le Mar quis ? Si vous ave^ vu à Confiance , air fi que moi, à la Douane , la Jalle où Je tint le Concile , SC où fort montre encore les fauteuils de velours Juranné, dans lef- quels etoient ajjis le Pape Jean XXI 11, SC l'Empereur Sigijmond, vous néujfie^pas tant méprije la Jalle de Bâle / SC parce que vous vive^ dans un fiecle qui a ramené le goût de ï Architecture grecque , SC le cojlurne d’Athènes , vous efl-il permis de parler avec f air du dédain , de la Jimplicité gothique des mœurs Cf des modes du quinzième Jiecle ; vous n ave\ donc pas fait réflexion que le fau■« teuil du Roi Dagobert à Saint-Denys n a pas les grâ ces de la Sculpture de nos jours. Mais ce n ejl pas tout f M. le Marquis fait une fortie Unguliere Jur les cabinets de MM. Bernouilli SC AnoNI , parce qu ils riorit pas ïélégance SC fétendue de ceux de quelques amateurs de de cartes, en forme d'atlas. Cette fuperbe édition a paru à Paris en i77f » M de Pezai eû mort en 1777. Gg a