234 TABLEAUX le leéteur que je m’abftiendrai de toute critique , qui pour- r-oit leur être relative; j’ai ouï dire que GreJJet avoit con damné au feu les deux Chants (2) qu’il avoit deftinés à être ajoutés à fon Vetv&rt, Poëme qui retrace la naïveté de la Fontaine. Cet exemple de referve m’interdit toute efpece de glofe contre les moeurs des Couvens ; c’eft un fanéluaire que je refpeêle. Je me bornerai donc dans ce cbap tre à l’elquiffe des mœurs des Suiffes non cloîtrés, mais enclaffés dans la fphere des citoyens •& des agricoles. Un de mes amis, SuifFe.de naiffance, me communiqua dernièrement les remarques qu’il avoit faites fur un Ou vrage qui a pour titre : Les (3) Soirées helvetiennes , al~ Jaciennes ôc Jran-comtoïjes de M. le Marquis de Pj^ai ( 4 ).. ( î ) De l'oumir & du coucher des Religieufes. Je me rappelle ces ver» du chant de Youvroir ; ■ Il eft un lieu tapifle de fentences ». Temple fecret des petites fciences» Armokié du chiffre des vertus , D’Anges vainqueurs & de Diables vaincus. Ce chant finifloit avec le projet de jouer Athalie de Racine. Le jour de la repréfentation fixé, invitations de toutes parts, répétition finale faite , une cacailrophe fubife dérange tous les projets. La vedie de la représen tationdu triomphe, la jeune Religieuîe qui devoir faire Juis, tombe malade & meurt. Grande défolaîion , grande rumeur dans le Couvent, cependant, malgré ce terrible événement, le defir de jouer Athalie n’eft pas éteint. La mort de la jeune Religieufe ne fait que fufpendre la repré- feutation, qui trouve pourtant encore un obftacle dans une violente que relle parmi les vieilles Religieufes, qui fe disputent- à qui jouera le rôle de Joas. Le chant fie teminoit à cet endroit. (?) Amfterdam & à Paris, 177! > t». (4) On a auffi de lui, indépendamment de jolis vers, les Campagnes- èe M. le Maréchal de Maillehois, en trois, vo-lunaes avec un volumei g O ... ‘ \