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DE LA SUISSE. 1 6 7 éleve de M. Cochin, a gravé avec beaucoup de fuccès plufreurs tableaux de Nernet. NoJJeni ( Jean-Marie ), célèbre Archite&e, né en 1)4.5 à Lugano, eft mort à Drefde le 20 Septembre 1616. Notker, Moine de Saint-Gall, furnommé le Phyjtcien & le Peintre , ou Piperis granurn, comme nous l’avons déjà remarqué dans un autre article, étoit habile Médecin & Peintre très-renommé. Il vécut dans le cloître avec une grande auftérité , ôt mourut le 12 Novembre 97$. Il avoit traité avec grand fuccès l’Empereur 0ro/z/&plufieurs Prin ces dans leurs maladies. Ce Prince étant venu \Saint-Gall, demanda des nouvelles de Notker, qui étoit alors aveugle & très-âgé. Comme on le lui montroit affls fur un fiege , l’Empereur ordonna à Oton fon fils de le lui amener. Le jeune Prince, après l’avoir embraffé , le conduifit par la main à fon pere , qui, l’ayant aulli embraffé, le confola fur fon infirmité , & le mena par la main dans l’Abbaye ; ce fut alors que le vénérable vieillard fit cette exclamation : O me felicijjimum cæcum, qui tantos,.quantos Nullus unquam meruit, hodie habeo Duclores. L’Hiftorien Ekkehard ( 19 ) , qui rapporte cette anec dote (20), ajoute qu'Oton, ayant placé Notker auprès (19) Ekkehardus junicr, de cafibus Monafterii Sanéli— Galli, cap, XVI, p. 61 , tome I, parte I, Alaman. Rer. Goldafti, Francofurti, 1661, in-fol- Ekkehard, -dit le jeune, e'toit en 1071 Moine de Saint-Gall. (io) On trouve la même anecdote dans la vie du Bienheureux Notker, e'crite en 1220, par Ekkehard le plus jeune, en latin minimus, Doyen de Saint-Gall ( Cap. XXXI, pag. 245 , apud Goldafium, ibidem, tom. I,part. II) : mais cet Hiflorien rapporte l’exclamation de Notker, avec quelque chan gement de mots : O me feliciflimum orlum, qui tantos , quantos Nullus c te eus meruit, hoiiè habeo Auttores, »