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DE LA SUISSE. , 4 r eût vu naître dans Ton enceinte. Le choix que nous en offrons fera diflribué , comme dans les précédentes claffes, dans l’ordre alphabétique , fans que cette forme ôte rien à la prééminence que Holbein aura toujours (ur les autres Peintres de la Suiffe ; Stimmer , ainli que Tourneifen , Dajjier, Hedlinger & Mechel fur les Graveurs, ôt les deux Kelier fur les Fondeurs en bronze. Nous ne ferons point de clalfe particulière des SuifTes qui ont cultivé la Méchanique. On fait combien 1 Hor logerie eft connue dans cette nation, & particulièrement à Genève, où il fe fabrique dans l’année une quantité confi- dérable de montres & de Pendules ; on fait aufli combien les reflorts des montres de Genève ont de vogue en France , & fur-tout dans la Capitale. On a vu en Suiffe , ainfi que nous l’avons déjà obfervé, des payfans qui, fans maîtres, ont appris d’eux-mêmes à faire des fufïls , & d’autres des horloges. Il y en avoir un (y), en 17^, dans le bas Argeu, qui, fans aucun appren- tilfage favoit parfaitement bien conftruire des orgues de toute taille ; c’eft lui qui a imaginé les petites orgues à cylindre , où pour leur faire jouer différens airs, il fuffit de tourner une manivelle, & remuer un petit reffort. On a vu dans le même pays deux pièces faites pas des payfans, qui ne font pas moins curieufes. Ce font deux groffes bou teilles de verre, qui ont le cou étroit à n’y pouvoir fourrer que le pouce ; dans l’une on voit de petites ftatues, & autres pièces de bois qui repréfentent le jugement de Sa- Cs) Etat & délices de la Suiffe, tome I, P- 360 > édition de Bâle, 1764, in-12,