Volltext Seite (XML)
DE LA SUISSE. remonte au quatorzième fiecle. M. Coxe ne trouveroit-il traits aufll merveil- pas dans i’hiftoire leux que lui paroiflent ceux de I’hiftoire de Guillaume Tell, ôc lefquels cependant il ne révoqueroit pas en doute? M ais il faut l’excufer, fa courfe rapide , telle que celle de l’hirondelle du printemps, ne lui a pas permis, dans une excurfion de quelques mois, d’approfondir les anciens mo- numens de I’hiftoire helvétique. Mais s’il eût pris le tems néceffaire pour pareilles (212) recherches, il eût peut- une comédie de Guillaume Tell, en allemand, de l’an 1568, in-8*, avee figures. (212) Voyez fur I’hiftoire de Guillaume Tell le Dictionnaire hiftorique de la Suiffe, par M. Leu, Bourgmeftre de Zurich, tome XVIII, p. 45-47 * 5c la Bibliographie helvétique, par M. Haller, tome III, p. 554-558. Le favant Stephanius, dans fes notes fur Saxo le Grammairien, a ralfemblé, ( pages z04-10j ) les paflages de tous les Auteurs anciens 8c modernes « dans letquels on trouve des traits hiftoriques conformes à ceux qui carac- térifent l’aventure de î’Arbaletrier Danois Tocho. 11 re'pete I’hiftoire de Guillaume Tell, d’après le récit de Simler. Il cite le Poëte Valere Fkccus, qui, dans fon premier livre des Argonautes, (p. 27 & ao8 , édition d’An vers, Plantln, 1565, ia-S° , avec les notes de Louis Cartion, de Bruges) a fait allufion à l’aventure du Cre'tois ou Athénien Alcoa, célèbre tireur d’arc. Voici ce trait fur lequel on a une élégante épigramme grecque. Alcoa fe promenoit un jour dans les champs avec fon fils Phalere, encore enfant, fie fuivant l’ufage des preux de fon tems, portoit avec lui des flèches fie un arc ; tout-à-coup un dragon, ou plutôt un ferpent monftrueux s’élance du haut d’un arbre fur l’enfant 8c l’entortille , prêt à le dévorer. A ce fpefitacle cruel, le pere he'fîte un moment s’il tirera fur le ferpent ; il craint de donner la mort à fon fils ; mais fe fiirmontant, il tire 8c a I’adr-eflè de tuer le monfire fans faire de mal à l’enfant, qui en fut quitte pour la peur. Phalere fut depuis l’un des compagnons de Jafoa dans fon expédition en Colchide pour la conquête de la Toifon d’or. Les Athéniens lui eleve- rent même un autel pour perpétuer fa mémoire. Seivius a fait auffi men tion à'Alcoa dans fon Commentaire fur la cinquième égjogue de Virgile- \