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46 TABLEAUX théque, elle eft enrichie d’un cabinet curieux d’antiquités & de médailles ; on y trouve entr’autres monnoies des évêques, des comtes & barons de l’ancienne Suiflfe, celles que la ville de Zoffingen faifoit frapper fous les empe reurs Carlovingiens, Saxons & des maifons de Franco- nie & de Souabe, & encore dans le XIV e fiecle fous les ducs S Autriche. L’origine de cette bibliothèque remonte à l’an 1; fes progrès ont été rapides ôc heureux : on y trouve des manufcrits intérelfans fur l’hLftoiie de la Suifle. On remarque, à Laufanne, la bibliothèque de ïaca démie. L’état de Berne donne annuellement cent florins pour l’augmentation de ce dépôt. L’établiifement de cette bibliothèque, date de l’année 154p. Paflbns à la ville de Lucerne, la capitale du premier des Cantons catholiques. La bibliothèque que les Jéfuites y avoient dans leur collège a été confervée dans fon an cien emplacement, & elle eft confacrée à l’ufage des fé- nateurs & des citoyens amateurs des lettres & à celui des profefleurs. Mais ce qui paroîtra fans doute étonnant , ç’eft que la bibliothèque des Capucins foit beaucoup plus confidérable que celle des Jéfuites ; on y trouve des édi tions choifies dans tous les genres de fciences & de belles- lettres. La falle où elle eft placée eft grande, belle & ornée des portraits des Nonces qui ont réfidé à Lucerne ; ce dépôt confacré aux lettres furprend tous les voyageurs : en effet, à l’exception de la bibliothèque du couvent des Capucins de la rue Saint Honoré à Paris, ces religieux n’en poffedent peut-être nulle part une aufli riche & aufli-bien aflortie que celle de Lucerne. Cette bibliothé-