DE LA SUIS S E. i 3 riches particuliers ont concouru avec le Magiftrat à cette fondation. Tous les ans on lit les noms de ces bien faiteurs dans l’Eglife, en préfence des Profelfeurs, après l’examen de Pâques : voilà aflfurément un hommage diété par la reconnoiffance, & qui ne peut qu’exciter l’émulation. Ce Collège a à fa tête un Recteur avec huit Profelfeurs, tous Minijlres <£Eglijè. On a oblèrvé que jufqu’ici la ville de Saint-Gall n’a jamais négligé les Sciences , malgré l’efprit de commerce qui femble y pré dominer. Auffi de tout temps elle a compté des hommes inftruits ôc éclairés parmi fes Citoyens. Un des plus cé lèbres eft le Bourgmeftre Vadianus, en allemand f^on-> Wadt. J’en ferai mention ailleurs. Au pays des Grifons , l’influence du Gouvernement populaire a long-temps éloigné les progrès des Lettres. U y a cependant des Ecoles publiques , principalement à Coire. Le Collège de cette ville a été fondé (y) par lé mé decin Jean Abis (5) vers la fin du demie* fiècle. On y enfeigne la Philofophie. Chacune des trois Ligues de la République, nomme féparément un Infpe&eur féculier pour veiller fur l’adminiftration du Collège. Il s’étoit formé il y a dix-neuf ans dans la Baronie de ÉLaldenJlein 9 à une demi-lieue au-deffous de Coire , flir le Rhin , & au pied du Mont Calanda, un injlitut ou Séminaire qui a eu pendant long-temps les plusheureufes fuites. Les trois fO Faefi , ibid. T. IV. p. 71 6t (6) Mort en îCyj.-