DE LA SUISSE. 21 L’utilité de Y Académie de Berne eft bornée aux études néceffaires à ceux qui fe dévouent à l’Etat eccléfiaftique : elle tient fes claflfes dans l’ancien Couvent des Cordeliers, On y enfeigne la Théologie ôc l’Hébreu, le Grec, le Droit, l’Eloquence , les Humanités j les Mathémati ques , la Philofophie 6c la Morale. Il eft forti de cette Académie des Savans diftingués. L’Etat veille avec zèle fur les progrès de ce Collège, ôc fur toutes les Ecoles établies dans le Canton. L’Académie (2) de Laufanne a été fondée en 1537. II n’y eut d’abord que deux Profelfeurs, l’un en hébreu 6C l’autre en grec. A&uellement il y a deux Pajleurs de la ville, deux ProfeJJèurs de Théologie, un en hébreu & un en catkéchèfe, un en grec ôc un en morale, un en Droit & Hiftoire , un de Philofophie ôc de Mathématiques, un d’Eloquence, outre deux honoraires ; ôc depuis quelques années l’Etat de Berne a érigé une Chaire de Médecine pour M. TiJJot , fi célèbre dans toute l’Europe par les lu mières qu’il a répandues fur cet art dans des ouvrages qui ne tendent qu’au plus grand avantage de l’humanité. L’Académie eft fous la direction du Baillif de Laufanne, & depuis 1700 il y a quatre Curateurs établis pour la geftion économique, 6c qui font tous tirés du petit Con- feil de Berne. L’Etranger s’étonne qu’avec la modicité extraordinaire des revenus attachés à ces Chaires, elles aient cependant été remplies par des Savans très-diftin- («) Faefi, Defcript.Topog. de la Suifle , Tom. I, pagi 8508c furvaines- Tfcharner, Di<a, Géog. Hifi* ôc Polit» de la Suifle , Toiji. II. pag. zo.