3 o2 TABLE A U X gnent avec des couleurs plus féduifantes les mœurs douces & pures des premiers fiecles du monde. C’eft dans ces tems heureux qui nexiftent plus que dans notre imagination > que le Poète s’eft érahfporté ; én "écrivant il« n’a écouté que les fentimens de Ton cœur. La vertu & l’innocence ont accordé fa lyre, les grâces naïves & l’amour pur & chafte ont conduit fa plume. SL quelquefois fa mufe s’égare & badine, toujours douce SC timide, elle s’arrête au but pofé par la décence, ÔC he^-le franchit jamais. Tous les cœurs fenfi- bles ont donné des éloges à M. Gefner i nous ne pou vons nous empêcher de mettre ici fous les yeux du public ce (qu’en a dit M. de Chabanon dans fon Difcours fur Tkéocrite. . . ; ■ r , ,. ' iu: m- i i. 1C 9‘ J -. ! V> . a r ruH „„ « Toutes les grâces d une imagination nante ot lenlibie » que nous aimons dans Thèocrite & dans Virgile , on les » retrouve dans la poéfie de M. Gefner ; & l’effet en eft » d’autant plus dqux, que toujours l’innocence les accom- » pagne & les embellit ; c’eft-là que l’amour n’eft point » l’erreur des fens, le defir d’une imagination dépravée ; » c’eft un fentiment pur & délicieux ; c’eft un hommage » qu’on rend au ciel même, en adorant ce qu’il a mis de » plus parfait fur la terre, l’innocence & la beauté unies 1) \ 1* r ’ • * ” > ■ ' ’ 1 ' * • •• - ' ■ • » l’une a 1 autre, * ... - ! • • - . i *. . ; r ; f » Cet amour épuré n’eft pas le feul fentiment honnête » dont M. Gefner ait tracé la peinture; l’amour paternel, *> la piété filiale, l’amitié, la bienfaifance ont trouvé place » dans fes tableaux; lorfqu’il écrit, le cortège des vertus » l’entoure. Prefque toujours , comme il le dit lui-même, • • ' ' ' .... i — . . — ■ , ■ —— * ^ ' ■I . * ; ; • ' >• ' - ,c ' - 1 r •- > •' eiété Helvétique, qui fut établie à Schin^nach, dans le canton de Berne 1 J’en ai fait l’éloge ailleurs.