■» . L* jg ■tableaux x> très , ôc les falaires des Profeffeurs ôc des Régens font » encore fi modiques , que le moindre artifan ne pour- 5> roit en fubfifter avec une petite famille pendant fi* » mois. Il n’y a, outre cela, pas un motif qui anime à » fe vouer à l’Etude, pas un feul encouragement, pas » une récompenfe propofée au mérite le plus éminent, a» Tout ignorant eft cenfé être aufli propre pour être » Bourguemeiftre , Echevin , Chancelier , Secrétaire 3 > d’Etat, Baillif, que le feroit le plus grand homme » de Loi. Le fort décide uniquement de ces places : » enfin , quand même , par un changement auquel on » ne doit pas s’attendre fans miracle , les lettres ôc le mé- ?> rite parviendroient à revendiquer la confidération qui 3> leur eft due, quand même l’Etat voudroit ôc pourroit » leur offrir les récompenfes les plus capables de flatter » l’ambition ôc l’amour-propre, il ne feroit plus tems , » ou il faudroit du moins implorer le fecours des étran- » gers, pour rallumer le feu facré de la vérité & de la » vertu dans ces foyers. Le plus grand mal de ces Etats , » eft que l’éducation de la jeuneffe ne peut qu’y être très- # médiocre , «par l’incapacité de la plupart de ceux qui y> en font chargés, & par la mauvaife compofition des » écoles publiques. On a fait depuis peu quelques tenta'- »tives pour les reformes, on a fait des plans, & pro- » pofé des méthodes : mais tous ces mouvemens n’ont j» abouti à rien* L’indifférence des hommes en place, 3 > les préjugés des Eccléfiaftiques , la jaloufie des gens » de Lettres, ôc fur-tout le vil intérêt, ôc l’ignorance » de la plupart des Régens , ont confpiré à anéantir » tous les foins de quelques Magiftrats ôc de quelques