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DE LA SUISSE. 17 » grand ( 6) Jurifconfulte, l’autre (7) Y ami des habitans de » la SuiJJe, & quelques autres. Ces hommes refpeélables, » peu foutenus par leurs collègues, mais encouragés par » leurs concitoyens, fe voient réduits a furvivre à la gloire » d’un corps qui faifoit autrefois le plus bel ornement de »> leur Patrie. La ville pofsède encore quelques favans: » diftingués qui ne font pas du Corps de l’Univerfité , ÔC » dont quelques-uns en font reliés exclus ou par injuftice » du fort, ou par celle des hommes, ou par leur propre » choix ; tandis que d’autres qui feroient beaucoup mieux » employés ailleurs, occupent les places dues à leur » mérite. Tels font M. d’Anrzoné, ellimable par fes lu- » mières étendues fur l’Hiftoire Naturelle, les Antiquités » & les Belles Lettres, M. Lachenal & M. Mieg, ainlî » que M. Refpingers , Médecins, & M. Huber, bon Altro-, » nome ». » Il y a cependant de très-bonnes raifons pour ne plus ï> efpérer de voir des citoyens de cette ville s’élever a Ce » degré de mérite ; les Lettres y font fi peu ellimées , le » favoir & les lumières y donnent fi peu de considération,' » qu’il ny a plus que des gens fans reflources, qui sf » vouent comme à un métier, ôc non comme à une pro- » feflion honorable, » En fécond lieu , ce malheureux fort qui fait les pro- » fefleurs, décourage abfolument de la profeflion des Let- ( 6) Jean Rodolf, né à Bâle le zo Juillet 170J, mort en cette ville le 3 Mars 1779- Je ferai fon éloge, dans l’énumération des Savans de la Suifle. (7 ) Ifaac, neveu du précédent, Secrétaire du Sénat de Bâle. Tome VU. C
