2$% TABLEAUX » aifément à bout ; & , dès le lendemain, Ton Chirurgien » le trouva au milieu de fes livres , écrivant facilement » avec la main gauche ; il eut même beaucoup de peine » à obtenir le temps néceflaire pour le panfement du bras » bleffé, que M. de Haller ne regardoit plus que comme un » infiniment inutile à fes travaux ». On lit dans le même éloge , pages 4P , yo , que M. de Haller a rempli rigoureufement les devoirs de fa Religion qui étoit la Réformée qu’il a publié plufieurs Traités pour la défendre, & qu’on lui doit même une bonne édition de la Bible. En 1742 , Lamétrie ayant voulu lui dédier un ouvrage intitulé, XHomme machine, non-feulement il refufa cette dédicace, mais il déclara dans le Journal des Savans & dans la Bibliothèque raifonnée , qu’il ne recon- noiffoit point pour fon ami, l’auteur de femblables affer- tions. George //, alors Roi d’Angleterre prenoit la plus grande part aux fuccès de M. Haller. Etant à Gottingue, il le com bla de fes bontés. Il l’avoit déjà nommé en 1739 fon premier Médecin dans l’Eleêtorat d’Hanovre ; il lui donna le titre de Confeiller aulique, & demanda pour lui à l’Empe reur des lettres de Nobleffe, qui lui furent expédiées de la manière la plus honorable le 29 Avril 174p. M. de Haller favoit, fans doute, que l’eflime &: la confidération publique font des titres fupérieurs à ceux que donne la convenance ; mais il refpeêta les intentions de fon bien faiteur , & il n’eut pas affez d’amour propre pour s’y re- fufer. H e ft cependant une qualité qu’il n’a jamais pu fe réfoudre d’accepter , quoiqu’elle lui ait été prodiguée tant de fois, c eft celle de Baron, On ne peut qu’applaudir à