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DE LA SUISSE. 2 j 7 gination fe joue autour des fentimens ôc des penfées , ôc les couronne de fleurs ; le génie répand fes feux, ôc donne la vie à l’enfemble. Quel champ s’ouvre à mes regards, lorfque je les fixe fur le nombre de fes Ouvrages ! Anatomie, Chimie , Botanique , Hiftoire naturelle , Phyfique , Religion ! Que de connoiffances , que de jufteffe, que de méthode, que de clarté i Comme la nature fe développe devant lui! Il en décrit les formes , il en éclaircit les myfteres. Ses productions politiques partent d’un cœur bienfaifant, vertueux, patriotique; celles fur la Religion prouvent qu’il l’avoit beaucoup méditée. Qu’il fait beau voir ce génie orné des palmes les plus brillantes de la gloire , parler des dangers de l’efprit 6c de l’utilité de la modeftie en homme qui a évité les écueils de l’un, 6c qui a joui des avantages de l’autre (2p). On lit l’anecdote fuivante dans Y Almanach littéraire , ou Etrennes cT Apollon , page 24, Paris, 1780 , in - 12. L’aélivité pour le travail, ôc l’ardeur pour écrire, étoient portés fl loin chez le célèbre Hallef, qu’ayant eu le bras Gaffé, il apprit en une nuit à écrire de la main gauche. Mais voici comment cette anecdote eft rapportée par M. Vicq-cPA^yr dans l’éloge de M. de Haller , page $2. « Peu de temps après fon retour de Gottingue à Berne, » en montant l’efcalier de l’Hôtel-de-Ville, il tomba ôc » fe caffa le bras droit. Le traitement en fut confié à un » Chirurgien habile. M. de Haller l’oublia bientôt, pour » ne s’occuper que des moyens d’y fuppléer. Il en vint (29) m. le Comte d'Alton, Difcours fur la SuilTe, p. 98, 9s» ; Neuchâtel ; 1779, in-8. Tome VIL Kk