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DE LA SUISSE. sy* Confeil fouverain de la République de Berne ; premier Médecin du Roi de la Grande-Bretagne à Gottingen ; un des huit Affociés étangers de l’Académie royale des Sciences de Paris ; Préfident de la Société économique de Berne, ôc de la Société royale des Sciences de Gottin gen , & membre de prefque toutes les autres Académies de l’Europe. Eleve de Boerhaave, il devint un des plus profonds Médecins, montra les plus vaftes cormoiflances en Anatomie & en Botanique, & fe diftingua en outre par plufieurs Poéfies allemandes , de la plus grande beauté. L'Empereur Jofeph II, à fon paflage à Berne, en Juillet 1777 } fous le nom de Comte de Falckenflein , fe fit un plaifir de vifiter cet homme célèbre. Cet augufte Monar que s’entretint ( 27 ) avec lui pendant une heure. Perfonne » trop d’efprit 6c de lumières pour avoir coulé fes jours dans I’obfcurité, » 8c mené une vie privée , fans fituation, fans caractère ». Al. Vicq- d'A-^yr n’a pas oublié de nous faire connoître dans l’éloge de M. de Haller , fa vie privée , fes moeurs 8c les qualités de fon ame, en rapportant plu fieurs anecdotes qui le peignent avec énergie. M. le Doéteur Zimmermann , de Brougg en Suiffe, aujourd’hui premier Médecin du Roi d’Angleterre à Hanovre» publia en 175?» pendant que Haller vivoit, des Mémoires fur la vie de ce grand homme. Ils font écrits en allemand , 1/2-8., fous le titre , Das leben des Hornnvon Haller, c’eft-à-dire, la Vie de M. de Haller. M. Zim mermann a été l’un des Eleves les plus recommandables du favant à qui il rendoit l’hommage de fa reconnoilfance. (17) Je rapporterai ici ce qu’a écrit M. Vicq - d'A^yr à l'oceaflon de cet entretien, dans l’Eloge de M. de Haller, page 47. L’Empereur qui connoît tout le prix des fciences, 8c qui recherche avec tant d’emprellément les grands hommes, fe détermina dans fon dernier voyage à rendre une vifite à M. de Haller pour s’entretenir avec lui. Il le trouva accablé d’infirmités, 8c pour ainfi dire au lit de la mort. Le Prince 8c le Philofophe furent éga lement émus par cette fituation. L’entrevue fut longue, 8c ils fe quittèrent avec un fentiment profond de fatisfacUon 8c d’eftime. L’Empereur, peu de