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228 TABLEAUX foetal (<5o) , fon Extrait du projet de paix perpétuelle T partent d’un efprit chagrin de fe voir dominer ; ôt comme il n’eft pas le feul ainlî conformé, il ne manqua pas d’ap probateurs, On trouva fort étrange de le voir écrire con tre les théâtres dans fa lettre à M. d'Alembert, qui parut (51) en 1758; mais il a depuis expliqué ce paradoxe , en di- fant qu’il avoit travaillé pour le théâtre dans fa jeunelfe , & qu’il ne l’avoit pas fait depuis qu’il en avoit connu le danger. Au relie, RouQeau, comme Citoyen d’une Ré publique refferrée par fes limites, & plus attachée aux arts utiles qu’agréables, & d’ailleurs foumife à des loix fomptuaires , regardoit le théâtre comme contraire à l’auf- térité des moeurs d’un état démocratique, dont tous les individus font liés enfemble par l’efprit d’égalité. Il y a dans la lettre de Roujfeau des morceaux dignes d'un Ci toyen de l’ancienne Sparte j j’y aurai recours lorfque je tracerai le tableau moral de la Suilfe. Le roman de Julie , ou de la Nouvelle Eloïje , qui parut en 1761, fut lu avec une avidité furprenante, & il eft bien fait pour l’être ; l’intérêt que Roujfeau a fu y répandre, le ton de raifon (60) On demandent un jour à M. de Voltaire : Que penfez-vous du con» trat focial de Jean-Jacques RoufTeau ? Dires plutôt infocial, répondit-iJ. (Si) Jean-Jacques Roujfeau, Citoyen de Genève, à M. à'Alembert, de l'Académie françoife , 6cc. fur fon article Geheve dans le feptieme volume de l'Encyclopédie, & particulièrement fur le projet d'e'tablir un théâtre de Comédie en cette ville, avec les réponfes à cette lettre; Amjlerdam , 1763, in-it, nouvelle édition. Il avoit paru en 175.9, in-8°. à Berlin & à Ams terdam , une réponfe à cette lettre , fous le titre , L. H. Dancourt Arle quin de Berlin d M. Jeun-Jacques Roujfeau Citoyen de Généré ; mais cette ré pliqué fut regardée avec mépris par les admirateurs de la logique & du flyle. nerveux de Roujfeau.