DE LA SUISSE. 2 i 9 fautif. Par ce moyen fa Diplomatique renferme & corrige plu- fieurs Chartes, publiées précédemment parles plus célébrés Ecrivains dans ce genre. Elle en publie de tout-à-fait neu ves , qui ont échappé aux recherches de Guicherion y les unes & les autres font commentées par des notes très- curieufes & très-favantes, qui achèveront de donner de l’éru. dition de fauteur la jufte idée qu’on doit en avoir. Il fe prépa- roit à donner au public , à la follicitation de fes amis* tous ces ouvrages , dont foit modeftie, foit défiance, il différoit d’année en année la publication, lorfque la mort, qui ren- verfe tous les projets humains , l’enleva au fort de la plus grande effervefcence de fon génie. Eprouvé par une fuite non interrompue de revers, & détaché par raifon & par habitude des douceurs de la vie , il vit la mort s’appro cher 6c finir fa pénible carrière, non-feulement avec fer' meté, mais avec joie, efpérant au bonheur qui lui avoit tou* jours échappé fur la terre. Bien des gens feront peut-être curieux de favoir quelle étoit fa maniéré de penfer fur la Religion ; fes écrits nous montrent un homme qui, contre le goût de fon fiecle, au rifque de pafler pour ridicule , & de fe voir décrédites par un parti puifiant qui donne le ton «5c fait la loi en fait de favoir & d’érudition, employa au fervice de l’Eglife & à la défenfe des vérités qu’elle enfeigne & de l’Hiftoire fainte qui prouve fa perpétuité, des talens qui lui auroient acquis une célébrité plus prompte & plus étendue , s’il eût moins refpe&é l’antique croyance ; mais il avoit l’ame trop élevée au-deflus de la dangereufe tentation de la vaine gloire, pour fe faire un nom au préjudice de fa foi ; & il a préféré d’être recommandable à ceux à qui Ee a