216 TABLEAUX ches mains , avec Humbert, Comte de Maurienne SC de Savoye. Les Ecrivains qui vinrent après lui le réformè rent , &c crurent faire beaucoup pour la gloire de cette augufte Maifon, les uns en lui donnant une fucceflion qui remontât à Charlemagne, & les autres en la faifant defcendre de Vj-tikind, qui arrêta les armes de ce Con- quérant. Il paroît que le fyftême de ces derniers fut le plus ac< cueilli du public, & le plus agréable à la Cour de Turin; mais pour peu qu’on eût examiné la chofe, & pefé les preuves de ces deux fyftêmes, on pouvoit appercevoir qu’ils étoient plus ingénieux que folides. Ils s’accordoient mal d’ailleurs avec la tradition ôc les chroniques du pays; il eft vrai qu’il étoit plus facile d’en fentir le foible, que d’en donner un meilleur. Il falloit pour cela avoir toutes les facilités qu’eut Pierre de Rivade fouiller les archi ves de la Suilfe, du Piémont, de la Brelfe, du Dauphiné, du Lionnois , de la Bourgogne ; il falloit, comme lui 9 être en relation avec les fameux Critiques de ce fiecle, & les plus verfés dans l’âge moyen, tels que les Béné dictins & le favant Auteur de Vorigine de la Noblejjefran- çoifê, &c., pour tenter avec fuccès de donner enfin à cette augufte Maifon l’ancienne ôc illuftre origine qu’avoient à peine preffenti les Généalogiftes du fiecle paffé. Il eut fans doute un grand fecours dans les écrits de tant d’érudits qui l’avoient précédé, 6c dans cette critique lumineufe qui femble caractérifer le fiecle où nous vivons, Ce n’eft: que vaguement & comme à tems perdu qu’il avoit fait des recherches fur les X e & XI e fiecles. L’hiftoire de la Suilfe ; aflez embrouillée ôc imparfaite jufqu’à MM. de WatewilU