211 DE LA SUISSE. ques éclaircifiemens néceflaires à fa perfection. On a de lui différens petits Mémoires, où il donne deux maniérés de faire des miroirs d’une portion d’élipfe, pour en faire des microfcopes très-lumineux, par des raifons qu’il rapporte , & en plaçant l’œil à un foyer & l’objet à l’autre ; il a tracé les figures des inftrumens néceftaires pour leur conftruâion. On en a un autre fur la conftruêtion des miroirs paraboliques pour celle des télefcopes : il donna enfuite fix méthodes allez fingulieres pour connoître les déviations des à-plombs lors du palfage des planètes. On a aufii de lui des calculs fur la durée des ofcillations coniques, & fur les pendules circulaires des baromètres & des ther momètres purement métalliques, &c.~ Cependant une vie aufii occupée ne lui empêchoit pas de trouver quelques momens de loifir qu’il employoit à la critique & à l’hiftoire ; genre d’étude où le menoic comme naturellement l’efprit géométrique. En effet, on obferve dans fes Ouvrages d’érudition une marche régu lière , & une très-grande fobriété dans l’adminifiration des preuves. Mais parce qu’il fe fentoit un génie créateur, il ne s’arrêta pas à la difcufiion ou à l’examen de quelque point hiftorique, dont le développement ne demandât qu’une érudition vague , & un favoir emprunté. Il s’ap- percut que l’hiftoire du moyen âge étoit encore couverte des plus épaifles ténèbres, Ôc que tous ceux qui l’avoient devancé, marchoient comme à tâtons dans la mine fom- bre des dix, onze & douzième fiecles; & quoique les pre miers âges du Chriftianifme eufîent été éclairés par de grandes lumières, il vit que la haine que les Ecrivains eccléfiaftiques portoient aux Princes perfécuteurs des Chré^ Dd a