DE LA SUISSE. it hominum fine libris nihilejl. Voilà aiïurément un excellent avis pour tous les Corps Religieux. Nous allons traiter maintenant des Académies, Col lèges & autres Sociétés littéraires de la Suifle. Nous entrerons préalablement dans quelques détails hiftoriques fur l’Univerfité de Bâle. I. Univerjité de Bâle. Eneas Svlvius, de la maifon de Piccolomini, qui avoit été autrefois Secrétaire du Concile de Bâle, con- ferva toute fa vie une véritable ellime pour cette ville. Il en écrivit même la defcription avec le tableau de fes mœurs ; &: cet opufcule, dont on pourra donner l’extrait dans la fuite , honore les fentimens de fon illuftre auteur. Devenu Pape fous le nom de Pie //, il reçut ( 1 ) en 14^9, avec la reminifcence de l’ancienne amitié, la re quête que lui fit préfenter le Magiftrat de Bâle pour fon der une Univerfité dans l’enceinte d’une ville Impériale, 1 qui étoit la réfidence d’un Evêché confidérable. Pie II fonda le 11 Novembre 145:9 l’Univerfité de Bâle , lui ac-, corda les mêmes privilèges que ceux dont jouiffoit celle de Bologne en Italie, & en nomma Chancelier l’Evêque de Bâle. Ce fut le 4 Avril 1460, que l’Evêque ( Jean de Veningen ) fit l’ouverture & l’inftallation de la haute ( 1 ) Chrétien Wurflifen , chronique de Bâle en Allemand , Liv. VI, Chap. Il, pag. 421-418, Bâle > 1J70, in-fol. fig. B 2