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DE LA SUISSE. ipi prouvée , fournit le fujet d’un quatrième jugement qui prononça peine de mort contre lui ; fa caufe reliant celle du peuple, ôc fon nom devenu celui d’un des partis , il eût pu obtenir redreffement ôc le proufuivre , mais il préféra de s’éloigner ôc de facrifier fon intérêt à la tran quillité de fa patrie. Les troubles qui y furvinrent jufqu’en 1757 } ayant occafionné la médiation de la France con jointement avec les Cantons de Zurich, ÔC de Berne , Micheli fut particulièrement recommandé à M. le Vicomte de Lautrec , Plénipotentiaire de France par fon Eminence M. le Cardinal de Fleuri , & M. Amelot pour lors Mi- niftre , ôc le prix de fon retour dans fa patrie fut réduit à la fignature d’une requête de forme feulement , dont l’effet étoit d’anéantir toute la procédure dirigée contre lui, ôc de le faire rentrer dans les droits utiles ôc hono rifiques. Mais ce traité lui parut honteux , il refufa de le li gner , ôc aima mieux relier malheureux que de s’avouer coupable. La médiation étant confommée , ôc les puifi- fances médiatrices y ayant ajouté une aêle de garantie , il imagina, en 174^ , de reclamer contre fon ouvrage, tant pour fa caufe que pour celle du peuple de Genève, & d’en rappeller aux Bourgeoifies de Zurich 6C de Berne c anime aux commettans de ces deux Cantons. Son appel fut configné dans un mémoire imprimé, tendant à établir que la fouveraineté rélidoit chez ces deux Républiques, dans le peuple réuni, ôc non dans quelques corps inter médiaires de l’Etat, comme les Deux-cent. 11 vint lui-même en SuiiTe pour foutenir fes idées , ôc dès qu’elles furent connues, il fut menacé , obligé de s’enfuir , arrêté, en 174J , dans la principauté de Neuchâtel, où il fe croyoit