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3 TABLEAUX » trer l’origine de la Réformation. Fuefslin n’a eu en vue » que les Artiftes, les Peintres, les Sculpteurs , les Gra- » veurs. Tout y eft intéreffant ; le ftyle eft vif ôc fleuri. » Le feul reproche qu’on lui fait, c’efl: trop d’enthou- » fiàfme, ôc l’encens qu’il donne avec profufion à des » Artiftes. affez médiocres ». M. de Balthafar a placé dans un ouvrage écrit en latin, ôc depuis traduit (14) en allemand, l a Galerie des Hommes illustres de Lucerne. Il y fait un éloge judicieux de plufieurs Savans ôc Artifles d’une grande réputation. Les tableaux intéreffans dont cette notice eft enrichie font vraiment faits pour infpirer la plus vive émulation à la noble jeuneffe de Lucerne. On a aufli de M. de Bal- thafar une Lettre à un François , dans laquelle il lui trace l’efquiffe de la Suiffe (iy) littéraire ; c’efl une ébau che de main de maître. Il eft étonnant combien, depuis quelques années, le goût de la ledure a gagné dans la partie Romande de la Suiffe j particulièrement dans le pays de Vaud & le Comté de Neufchâtel, non-feulement dans la bourgeoifie, mais encore dans la claffe des payfans : on ne croiroit pas qu’il y en a parmi ceux-ci qui ont eu la témérité de lire Bayle ôc Locke , & que leurs livres les plus familiers font les ouvrages de Voltaire & de Jean-Jacques RouJJeau. Quel horofcope peut-on tirer d’une pareille révolution ? Et fl l’on regarde avec raifon la ledure bien dirigée comme néceffaire aux jeunes gens deftinés par état à ( 14) A Lucerne , I778,in-iz. (if) A Bâle, 1761 > in-n,cj; Allemapd, remplir