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74 MUSÉUM l’on regardoit comme des oracles, pour ainfi dire : favorifoient-elles quel qu’un, elles infpiroient pour lui le plus vif intérêt, & on difoit comme Ovide : De tous nos fiers courfiers, fans être fpeclateur , Mes vœux font pour celui que protège ton cœur. Ulpien met au nombre des prix des gageures les anneaux. Dans les anciennes inferiptions qui ont quelque rapport avec les jeux du cirque, on trouve indiqués ceux que l’on appelloit Margaritarii, qui, comme l’obferve un favant , vendoient dans l’intérieur du cirque, à ceux qui faifoient des paris, aux préteurs, aux quefteurs , aux confuls, des pierres qu’ils donuoient enfuite aux conducteurs des chars qui avoient remporté la viétoire. On vendoit encore dans le cirque aux fpeCtateurS, des colliers, des anneaux, des boucles d’oreilles, des bijoux ; & l’Anneau qui efl: fous nos yeux pourroit avoir été donné ou au conducteur Pomphius , par une perfonne qui auroit favorifé fa couleur, ou à une jeune perfonne qui favorifoit la couleur de Pomphius. . . ' ■ ' Planche XII. HERCULE 1 N V I C T U S. Planche XII. On diroit qu’HERCULE s’eft offert lui-même au graveur de cette fardoine, N° I. pour qu’il copiât fa tête, tant elle porte un grand caraCtèie, & tant elle annonce la divinité. Ce n’eft peint Hercule jeune qu’elle repréfente, mais ce héros efl d’un âge avancé ; il a le front ceint d’une branche d’olivier. Une main ancienne a gravé fur cette pierre le nom de Philippe, de cette manière, <r>iAinnor, & l’on peut croire qu’elle a appartenu à Philippe , roi de Macédoine , à qui elle fervoir de cachet. Le choix d’une tête d’Hercule, pour lui fervir à cet ufage, ne doit point furprendre, puifque les rois de Macédoine fe regardoient comme les defeendans de ce héros. On fait que la tête d’Hercule fe trouve fur des médailles de ce prince. Alexandre, fils de Philippe, eut auili une grande vénération pour ce demi-dieu-, fur fa table il en plaçoit la figure, & il l’appelloit fa fauve-garde & fon génie. Le cataélère des lettres écrites fur cette pierre eft trop grand , pour qu’on les croie deftinées à indiquer le nom du graveur.