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DE FLORENCE. y? barbe fort épaiffe, que, plaifamment, Arnobe appelloit barbe philofophique, comme on peut le voir dans ce partage du Liv. 6 , contre lesNations. Que dirai-je des railleries que fit Denys de la gravité d’Efculape , lorfquil Veut dépouillé de fa grande barbe qui étoit de bon poids & d’une épaijfeur vraiment philofophique ? Mais tous ces caractères qui désignent un philofophe ne paroiiïent pas décififs à Gori, parce qu’il y croit voir jointe une bandelette ou une efpèce de diadème qu’aucune autorité grave ne lui permet d’attribuer à un héros de la philofophie ; & il abandonne aux favans de fixer plus fpécialement quel perfonnage cette Tête repréfente. Nous ne ferons pas plus téméraires que Gori, mais nous remarquerons que dans la gravure que nous offre cet antiquaire, 8c celle que l’on trouve dans l’ouvrage de Philippe Stofch , il y a une différence fi grande que l’on a peine à croire que l’une 8c l’autre puifTent être la copie de la même pierre -, ce qui nous porte à une réflexion qui eft que plus on grandit dans un deflin les têtes, ou les figures ou les compofîtions qui fe trouvent fur les pierres gravées & les camées antiques, plus on s’éloigne de la vérité , plus le copifte met du lien & dénature ce qu’il importe tant pour la perfection des arts 8c l’inftruétion des artiftes de conferver. Canini (Imag.des Hommes illuflres, page 3 ), avoit publié cette pierre avant Stofch 8c Gori , dans le temps qu’elle étoit entre les mains du marquis de Taxis, 8c y ayant lu le nom d'Hyllus, il avoit cru qu’elle repréfentoit Hyllus, fils à'Hercule 8c de Ab élue; mais ce nom n’eft autre chofe que celui du graveur habile à qui nous devons cet ouvrage. Il a exifté deux graveurs de ce nom dans l’antiquité, dont les écrivains ne font point mention , mais que leurs excellentes productions nous font connoître. En effet, outre cet Hyllus à qui nous devons la Tête qui eft fous nos yeux , ainfi que la Cléopâtre 8c le Taureau Dyomfiaque publiés par Philippe Stofch, planches xxxix 8c xl, il eft à croire qu’il y a eu encore un Hyllus, élève ou fils de Diofcorides, qui, fur une chalcédoine, a repréfenté en camée un jeune Faune riant, ouvrage admirable que Gori a vu entre les mains de Jacques-Benoît Winhler, baron faxon, pendant fon féjour à Florence, 8c qui portoit cette infeription : T A A O G AIOCKOTPIAOT E n O I E I