de FLORENCE. 49 Pindare , dans Tes odes, raconte où le fils d’Amphytrion prit cet olivier fauvage pour l’acclimater dans la Grèce , & en former la pépinière des couronnes réfervées aux vainqueurs dans les jeux olympiques. Ellayons de rendre au moins le fens de ces vers : Ætole, que ta chevelure S’embelhjfe de la parure De cet olivier toujours verd Qu Hercule prit au bois fauvage , Qui j defon paifble feuillage Couvre les fources de l’Ifler 3 Et qui y planté dans Olympie , Des mains de ce héros fameux , Fournit la couronne chérie Que reçoit le vainqueur des jeux. Cet olivier, eft celui que l’on nommoit , 6c qui poulToit des jets comme le myrthe, jets propres à faire des couronnes. Le com mentateur d’ Arifiophanes dit qu’il étoit entouré de haies, & qu’une forte peine étoit encourue par celui qui en aurait arraché des branches. Les leéieurs curieux de connoître plus à fond l’hiftoire des jeux olympiques, 6c tout ce que l’on peut dire fur la couronne d’olivier qui en étoit le prix, peuvent confulter l’ouvrage de Pierre Le Fevre. Rufus & Victor parlent d’un très-beau monument des jeux olympiques que l’on voyoit autrefois à Rome dans le onzième quartier de cette ville, & que l’on défignoit fous le nom à’Hercule couronné d’olivier: les uns difent que cetoit un temple, les autres que ce n’étoit qu’une ftatue, comme le rapporte Nardinus, & que le nom d’Olivarius peut lui avoir été donné parce qu’il avoir la tête ceinte d’olivier. Au dellbus du menton d’Hercule eft écrit le nom d'Onéfis, graveur de cette pierre. Son talent peut juftement s’apprécier par cet ouvrage, ainfi que par la Mufe que nous donnerons planche IV ; mais nous ne pourrions fixer l’époque à laquelle il a vécu. On trouve dans les inferiptions (ioniennes (Clajfe 7, n° 191, page 311), un Titus Ælius Onéfas, affranchi Tome IV. G