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3 o LE MUSEUM Nous avons déjà dit, qu’en mémoire de la viftoire d’Apoîlon fur le ferpent Python ( t ) les jeux Pythiens avoient été tnftttués. Prefque auffi folemnels que les jeux olympiques , ils fe célébraient en Macédoine , dans un lieu nommé Pythium, à Delphes, à Milet en Ionie, à Magnifie, à Sidon, à Per- garne & à TheJJalonique : ceux de Delphes étoient les plus fameux : ils avoient lieu tous les quatre ans, & cet efpace s’appelioitPythiade. Les Amphiâyons prélidoient aux jeux Pythiques & décernoient les prix. <« Ces jeux ne confif- >> toient d’abord que dans les feuls combats de Joueurs de Cythare, et le meilleur » hymne en l’honneur d’Apollon méritoit un prix au Vainqueur & une couronne » de laurier. Chryfiotkémis de Crète., au rapport de Paufanias, fut le premier qui » jouit de cette victoire : Philammon, fils de Chryfiotkémis, & Thamyris fils de » Phylammon, l’obtinrent enl'uite. Orphée li célèbre par les connoiliànces & fes » talens, & Mufée ne voulurent jamais concourir. Eleuthére remporta le prix » à raifon du charme de fa voix, quoiqu’il n’eut pas compofé Ion hymne. » Héfiode n’eut pas un fort auflî heureux : on ne voulut point lui permettre le » combat , parce qu’il ne fçavoit point s’accompagner avec l’inftrument. » Homère vint à Delphes ; mais envain eut - il efl'ayé de toucher la lyre, » fa cécité eut fait refufer la palme à fes chants divins. Vers la troifième » année de la quarante-huitième Olympiade, époque de la vifioire de Glaucias » le Crotoniate , les Amphiciyons apportèrent quelques changemens aux jeux » Pythiques. Le chant accompagné de la Cythare eut toujours fon prix ; mais » ils en iniftituèrent un pour la flûte & le chant, & un autre encore pour les » flûtes feules. Céphallen, fils deLampus, remporta le premier: Echembrote, » Arcadien , obtint le fécond, & Sacadas d’Argos mérita le troifième. Plufieurs » fois même depuis , ce dernior fp vît dé/--»™*.- <-»<■ r——.tonna par » la fuite plus d’étendue à ces jeux , St à l’exception du quadrige on y inftitua » tous les combats d’OIympie. Les courfes du ftade Ample & du ftade double » furent permifes aux enfans. A la Pythiade fuivante, on fupprima les prix, » l’on ne réferva pour les Vainqueurs que des couronnes. On n’admit plus » l’accompagnement des flûtes , qui, trop trifte & d’un défagréable augure, » parut convenir plutôt à des cérémonies funèbres qu’à des jeux. J’ai pour preuve (i) Suivant quelques Auteurs, les jeux Pythiens ont été' inllitués par Diomède en l’honneur d’Apollon. Paufanias dit que les Troéfeniens le croyoient ainfî Voye\ fur ces jeux l’effai fur la Mufique de M. de la Borde, T. I. p. 82, &c