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i8 LE MUSEUM qu’elle tenoit dans une Statue dont l’Anthologie fait mention, ou à ce beau fruit du jardin des Hefpérides, dont Hercule lui avoit fait don. Planches V 111 & I X. j APOLLON, CÆLISPEX. La Statue, que nous avons fous les yeux, avoit été placée dans les jardins des Médicis à Florence , d’où elle a été transférée au Mufeum, avec d’autres Statues fuperbes qui, plus iong-tems expofées aux injures de l’air, en auraient été la proie , ainli que la belle Statue de Minerve Guerrière , dont on ne connoît plus que quelques débris, & qui, non-feulement, étoit admirable par elle-même , mais encore par fes aocefi’oires , entre ïefquels on remarquoit le bouclier que portoit le bras gauche, & fur lequel étoit exécuté en relief le combat «les Lnpitbcs. C’eft aux foins & au zèle pour les Arts de Scbaflicn Blanchi, & de Jean-Baptijlè Foggini habile Sculpteur & Architefte Florentin , que l’on doit ce tranfport. Ah ! li jamais un luxe immodéré n’eut fait placer dans des jardins les rares produâions des Grecs & des Romains, nous n’au rions pas à gémir fur la perte de tant de chef - d’œuvres : les Cabinets des Princes poflèderoient de plus nombreufes richeffes en ce genre : & l’Hiftoire de l’Antiquité ne fe trouverait pas privée d’une partie de fes plus précieux monu- mens. Dans l’énumération foigneufe que Publias Viclor a faite de tous les beaux ouvrages qui embellifloient Rome , cet Auteur fait mention d’une Statue d’Apollon Cotlifpicis ou Regarde-Ciel, qui fe trouvoit dans le onzième quar tier de cette Ville : & Bernard Oricellari , Patricien de Florence , indique l’origine de ce furnom dans le Commentaire Latin , dont il a enrichi ce même Écrivain , Commentaire que l’on a cru long-tems perdu ; mais qu’a retrouvé (1) l’illuftre Abbé Gabriel Rlccardi, auffi célébré par fon érudition que par fa naiflance. Suivant ce fçavant Commentateur, la pofition que le Sculpteur a donnée à la tête d’Apollon a été la feule caufe de ce nom. comme beaucoup d’autres Statues ont été défignées par les noms ou de leurs Auteurs, (0 Le célèbre Gorl annonçoit en 1731 , ( Mufei Florentin. Statuée antiq. Tabul. FUI &■ IX. p- 10) une édition de ce Commentaire A’Oricellari & du texte de Publias Viclor revu & corrigé d’après beaucoup de Manufcrits : on devoit y trouver jointes les notes du fçavant Éditeur : nous ignorons fi cet ouvrage a paru.