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DE FLORENCE. *43 de Soldat ? N’eft-ce pas même un fimple chafleur, & ne pourroit-on pas dir» qu’il eft en aftion de pourfuivre les bêtes qu’il veut atteindre ? Goû laide, & nous laiderons de même à fon exemple les Savans chercher a fixer i opinion; nous nous contenterons d’applaudir à fa conjefture Si 1 on examine a\cc Goii cette Statue , l’on remarquera que la figure , qui n eft vetue que d une cla,n\de & d’une tunique attachée par une ceinture, femble annoncer 1 image a un Soiaat frondeur. En effet, la main gauche retournée vers le corps , & ce mouvement du bras droit, défigne allez i aftion d'un frondeur prêt a lancer la pierre contre l’objet qu’il fixe. Quelque foit le véritable but du Sculpteur antique , on peut admirer dans cette Figure de grandes beautés qui, comme nous l’avons dit dans 1 explication précédente, ont déterminé à la faire tranfporter des Jardins dans ie Muféum des Mèdicis. PLANCHE LXVIII. ROI PHRYGIEN. Si cette Statue n’avoit point été reftaurée . elle repréfenteroit immanquable ment un Roi de Phrygie: Le Bonnet, le Manteau Royal, le Sceptre que tient la main droite i’imliqucioicm vlliblcincm ; mais comme le torfe feu! eft antique, & que tout le refte du corps eft d ouvrage moderne , les conjeftures que cette Statue peut faire naître font fort incertaines, Gori qui admire avec raifon la beauté du torfe , ouvrage alTuréraent d un des meilleurs Statuaires de la Grece , après avoir admiré de même les talens du Sculpteur qui y a joint les membres & la tête , regrette qu il n en ait pas clairement fait un Aihys, ce prêtre de Cybele qui, peu fidèle à fa promette indiferette d’une continence éternelle , fe priva lui-même des organes géné rateurs, & fut encore puni par la Déefie jaloufe qui le livra à des fureurs qu’Anacréon peint fi bien & auxquelles il oppofe d’autres fureurs tant chéries , celles de l’amour. Voyez fon Ode XIII. Athys , dit Gori , étoit fuffifamment défigné par ce fragment de Statue, n’y reconnoît-on pas , comme dans les pierres &les marbres antiques, ce tem nud, ce vêtement ouvert qui donne l’idée de la grenade dont fa mere , comme le rapporte Arnobe , fut frappée a l’infiant où elle devint enceinte. Ce n étoit donc pas d’un feeptre qu’il falloit l’armer , un manteau Royal qu il falloit lui- faire fupporter, continue Gori ; une flûte devoit être placée dans la main droite,