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DE FLORENCE. 9 Léda pouvoit s’étre introduit, pour origine de la fiftion de l’œuf d’où fortirent les Diofcures (1), d’autres enfin prétendent qu’Hélène avoit eu quelqu’aftairc galante fur les bords de I’Eurotas, où fe rencontroient beaucoup de Cygnes, & que l’on publia, pour fauver fon honneur, que Jupiter, amoureux d’elle, avo:t pris la forme d’un Cygne pour la féduire & la tromper. Eh ! cette ingé- nieufe tournure ne feroit-elle pas l’expreffion de la vérité? Quoiqu’il en foit, c’eft donc ou Néméfis ou Léda dont les Auteurs de nos deux Statues ont voulu rendre l’image. La première, N°. 111, eft l’ouvrage d’un Artifte qui nous eft inconnu ; mais dont on ne fçauroit trop célébrer le talent. Non content d’avoir bien rendu les belles formes de la Nature, il a voulu que l’orne ment répondit au nud, & de là ce cercle qui ceint le bras droit (a), fit l’adroite difpofition des plis du manteau. La fécondé , N°. IV, n’eft pas le fruit d’un li habile cifeau ; mais elle offre encore des beautés. Toutes deux repréfentent la Déefl'e debout , & c’eft la pofture que les Sculpteurs ont le plus fréquemment choifie. Planche V. el a ;> r _.i 311 / : .«-■>,-■ c;i : trh .1 . • . metr .. ... .. GANYMÈDE. En expliquant les Fables, chacun fuit fes affrétions, & l’imagination, très- fouvent, eft dupe de fon propre délire. Rien ne le prouve mieux que les diverfes explications de celle de Ganymède. Le fils de Tros ( 3 ), Roi des Troyens, enlevé par un Prince voifin (4), ou la mort de cet enfant chéri que l’on voile à fon père, voilà le fimple fond hiftorique fi agréablement embelli (1) Ce lieu fecret, fuivant ceux qui adoptent ce fyftême, e'toit 1 endroit le plus élevé du Palais, dont la forme ovale l’a fait nommer an par les Lacédémoniens, ce qui donna lieu à la fiftion de l'œuf. (2) Dans la belle Peinture de Léda trouvée à la fouille de Gragnano en 17^9 , le haut du poignet de la Déefl'e eft orné d’un cercle d’or. Voye^ Peintures d’Herculanum, Tom. III, Pian. XII. pag. 29. édit, de David. (î) Nous adoptons l’opinion d’Homère, Iliad. XX, v. 250. Hygin le fait tantôt fils d’Affaracus, (Fab. CCXXIV). tantôt d’Erichthonius, (Fab. CCLXXI ). Tzet7.es lui donne pour frère Laomédon , ce qui le feroit naître d’Iius. ( Ad Licophron p. 10), & Lucie» lui affigne Dardanus pour père. (4) Banier Tom. H. 4°. p. 1Ç , dit que c’eft Jupiter Tantale qui enleva Ganymède..... Echemenes Cyprius ( apud ru~~i, C o m it. p. 991), prétend que Ganymède fut enlevé pv Min os. Tome lU t g