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DE FLORENCE. 13$ Quoique nous penchions pour la première conjefiure, que fembient détermi ner le caraCtère de la tête & la pofition du bras qui préfente plutôt qu’il ne montre la pomme, cependant nous laifierons aux Savans à prononcer laquelle des deux opinions doit être adoptée. PLANCHE LXIIL LES LUTTEURS. O N regarde comme fur que le beau Grouppe des Lutteurs a été trouvé à Rome. Le lieu où s’eft faite cette découverte importante n’eft pas aufli certain r quoique Flaminius Vacca a (Tare que c’eft au même endroit d’où l’on a tiré plu- fieurs belles Statues & notamment celle de Niobé, près la Porte autrefois ap- pellée Ccelimontana du nom du mont Cœlius , & connue maintenant fous la dé nomination de Porte Saint-iean. Toutes ces Statues ont été achetées par Fer dinand I, Grand-Duc de Tofcane, & placées dans le Palais Médicis à Rome ’ r mais les Lutteurs en ont été tranfportés à Florence, l’an 1677 , avec la Statue connue fous le nom de Vénus Médicis & celle de l'EJpion. Ce Grouppe efi entièrement de Marbre de Paros d’une grande pureté. Il n’eft mutilé, dégradé, réparé dans aucune partie, avantage que l’on retrouve dans bien peu d'anciens Monumens. Il nous paroît plus naturel de le croire apporté de la Grece à Rome, que fait dans cette Cité par un Sculpteur dont le nom, malgré un ft bel ouvrage,, auroit échappé à la Poftérité. Maffei, trouvant dans Pline des louanges données à CèphiJJïdore pour un Grouppe de Lutteurs que l’on voyoità Pcrgame, croit que ce Grouppe que nous admirons efi le même; mais Gori ne regarde point fes raifons comme fuffifantes & préfère de i’attribuer à Myron dont Pline confidère les Athlètes Pancrat iajles- de Delphes, comme un des plus beaux ouvrages qu’ait produit fon cifeau. Myron, au furplus, eft bien digne qu’on lui faflè honneur de ce beau Grouppe. On connoît jufqu’à quel point de perfection étoit porté tout ce qui fortoit de fon cifeau, foit figure d’hommes, foit figures d’animaux; & les Vers des anciens» Poètes , confervés dans l’Anthologie , éterniferoient fes taîens, quand aucun Je fes ouvrages ne fcroit parvenu jufqu'à nous. Les Epigrammes d’Anacréon fur une Vache de bronze qu’il avoit faite, font trop connues pour être rapportées. En- voici une de Léonidas fur le même fujct, que nous avons pris plaifir à traduire „ C’eft cette Vache elle-même qui parle;